5 août 2015 - Dans une chronique antérieure (25 octobre 2010) intitulée « Volets coupe-fumée », nous avons parlé de l’interprétation obligatoire de la Régie du Bâtiment du Québec (RBQ) des codes applicables et normes en date du Code National du Bâtiment 1995, avec modifications pour le Québec (CNB-95).
De tels volets, coupe-feu et coupe-fumée devaient être posés dans les grilles de transfert murales entre les corridors et les logements pour introduire dans les logements l’air alimenté dans les corridors par une unité centrale d’air extérieur pour tous les logements. Le principe derrière cette interprétation était d’éviter que de la fumée d’un logement en feu, dont la pression intérieure augmente, ne soit poussée dans un corridor par la grille de transfert et ainsi pouvant asphyxier les personnes s’enfuyant dans le corridor vers les escaliers d’issue.
Il y avait deux seules autres alternatives :
Puis le Code National du Bâtiment de 2005 a été adopté au Québec et mis en vigueur le 17 mai 2008, sauf à Montréal où il a été adopté seulement en novembre 2011. Depuis ces dates, il n’est plus permis d’alimenter les corridors avec des grilles de transfert aux logements, car il faut maintenant alimenter en air extérieur directement et individuellement chaque pièce habitable d’un logement (salon, bureau, chambre et cuisine).
L’alimentation d’air extérieur peut se faire comme auparavant par un système central pour tous les logements ou un système autonome pour chaque logement. Il y a des variantes dont les détails ne sont pas élaborés ici.
En conclusion, les codes ont été modifiés d’abord pour mieux ventiler toutes les pièces habitables d’un logement, ce qui a eu pour effet indirect de nécessiter seulement des volets coupe-feu au lieu des volets coupe-feu et coupe-fumée, sans pour autant diminuer la protection en cas d’incendie.
Paul Grégoire, Ingénieur-conseil
Tél. : (514) 737-6350
Cell : (514) 777-6350
Courriel : [email protected]
Les chroniques expriment l’opinion personnelle de leurs auteurs et n’engagent absolument pas la responsabilité de l’éditeur du site, CondoLegal.com Inc. Le contenu et les avis émis dans une chronique n’engagent que leur auteur.