Le 16 juin 2022 – La présence de moisissures dans un appartement n'est pas à prendre à la légère. Ces champignons microscopiques, en plus de dégrader esthétiquement les surfaces, peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de l'air et, par conséquent, sur la santé des résidents. Dans une copropriété divise, où la proximité des logements accentue les risques de propagation, une vigilance accrue est de mise.
Zones à risque et détection précoce
Les moisissures privilégient les milieux humides pour se développer. Les sous-sols utilisés pour l'entreposage, de par leur humidité inhérente, sont souvent les premiers affectés. L'odeur caractéristique de moisi est un indicateur clair de leur présence. Autre lieu critique : les abords des fenêtres, où la condensation favorise leur apparition. Une inspection régulière de ces zones et l'essuyage des condensations peuvent prévenir leur développement.
Il est important de souligner que les moisissures ne se limitent pas à ces zones et peuvent coloniser divers matériaux tels que le plastique, le bois, les textiles ou encore le placoplâtre. Leur présence se manifeste souvent sous forme de taches, de jaunissement ou de décoloration.
Pourquoi agir rapidement ?
Outre les désagréments esthétiques, les moisissures peuvent avoir des répercussions sur la santé, notamment en causant des troubles respiratoires. Même les individus généralement non sensibles peuvent être affectés en cas d'exposition prolongée.
Stratégies d'éradication
La première étape consiste à identifier la source de l'humidité favorisant leur croissance. Dans certains cas, il peut être nécessaire d'ouvrir les murs pour accéder à la zone contaminée. Voici quelques recommandations pour un nettoyage efficace :
Prévention et contrôle de l'humidité
Pour maintenir un taux d'humidité adéquat dans votre logement, l'utilisation d'un hygromètre peut s'avérer utile. Voici quelques seuils d'humidité relative à respecter en fonction de la température extérieure :
De plus, il est recommandé de surveiller régulièrement l'état des fenêtres, d'assurer une aération adéquate des pièces, notamment des salles d'eau, et d'être vigilant face à l'apparition de taches suspectes. L'utilisation d'un déshumidificateur peut être nécessaire dans certains cas.
Attention particulière aux textiles
Les textiles, comme le linge de table, peuvent également être des nids à moisissures. Un nettoyage régulier, suivi d'un séchage rapide, est essentiel pour prévenir leur apparition.
Conclusion : une action collective nécessaire
Dans le contexte d'une copropriété divise, la gestion efficace des problèmes de moisissures nécessite une collaboration étroite entre le syndicat de copropriétaires, les copropriétaires individuels et tous les occupants de l'immeuble. Le syndicat, en tant qu'entité gestionnaire de l'immeuble, doit prendre les devants en instaurant des politiques claires de prévention et d'intervention, tout en veillant à la bonne maintenance des parties communes susceptibles de développer des moisissures. Les copropriétaires et occupants, de leur côté, ont la responsabilité de maintenir leurs parties privatives dans des conditions limitant les risques de prolifération des moisissures et de signaler rapidement au syndicat tout problème suspect dans les parties communes ou les parties communes à usage restreint. En cas de situations complexes ou persistantes, l'expertise d'un spécialiste en moisissures peut s'avérer nécessaire pour identifier de manière précise l'origine de l'humidité et apporter des solutions durables, assurant ainsi la salubrité et le bien-être de l'ensemble de la copropriété.
Georges Fallah, Architecte
Membre de l’Ordre des Architectes du Québec (MOAQ)
Président de G.A.P.Immeubles inc
Tél. : (450) 478-8807
Fax : (450) 478-4932
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