3 novembre - Certains copropriétaires utilisent un foyer dont les conduits de cheminée ont été mal installés. Cela pourrait provoquer un incendie qui se répandrait comme une traînée de poudre aux unités voisines.
Ces conduits doivent normalement loger dans un vide technique vertical distinct. Malheureusement, dans certains cas, deux ou trois conduits se retrouveront dans un même vide vertical, au sein duquel les séparations coupe-feu ne montent pas jusqu'au toit. Or, selon la réglementation en vigueur publiée dans le Code de construction du Québec, tout conduit de cheminée devrait loger dans son propre vide technique vertical, et être doté de séparations coupe-feu adéquates dont la résistance aux flammes variera entre 45 minutes et une heure.
Un conduit de cheminée devrait aussi respecter les dégagements requis, ce qui peut faire défaut, en raison d’une déviation à une trop grande proximité des matériaux combustibles (ex. : cloisons et planchers adjacents). Il en résulte un phénomène appelé pyrolyse, qui enflamme le bois à des températures beaucoup plus basses que prévu, lorsque celui-ci est exposé à la chaleur pendant une longue période.
Les syndicats de copropriétaires québécois auraient donc intérêt à faire inspecter leurs foyers. Des professionnels (architectes, ingénieurs et technologues professionnels) en bâtiments sauront le faire correctement. À la moindre anomalie constatée, ces mêmes syndicats devraient, dès lors, commander des travaux correctifs. L'entrepreneur mandaté pourra se prévaloir du Guide pour présenter une demande de mesures différentes. Ce document lui permettra de proposer des solutions de rechange dans un immeuble existant, en vertu de l'article 128 de la Loi sur bâtiment. C’est que dans la majorité des copropriétés existantes où les conduits de cheminée sont non conformes, les vides techniques verticaux sont trop étroits pour appliquer la réglementation en vigueur.
À une époque où certains assureurs se désistent des copropriétés, plus particulièrement celles qui sont étiquetées comme étant trop négligentes, mieux vaut y voir. D'ailleurs, les compagnies d'assurances qui couvrent encore les copropriétés exigeront, pour la plupart, une attestation confirmant que les conduits de cheminées et les foyers au bois ont été installés conformément aux normes en vigueur.
Montréal 3 novembre 2014