15 octobre 2018 — Le syndicat de la première Tour des Canadiens de Montréal (TDC1) n’admettra plus les locateurs à court terme (de type hôtelière) dans son immeuble. La récente controverse suscitée par des fêtards, qui venaient y séjourner pour une très brève période, a fait une mauvaise presse à cette copropriété prestigieuse qui compte 550 appartements.
Désormais, la location de moins de 31 jours y est formellement interdite. Tout contrevenant pourrait se voir imposer une amende variant de 300 $ à 1 000 $ pour une première infraction. Et en cas de récidive, le montant des pénalités pourrait passer de 500 $ à 4 000 $.
Restriction de la location à court terme dans Ville-Marie
Le gestionnaire de l’immeuble, Denis Fortin, affirme qu’avec cette nouvelle réglementation, la copropriété se conforme à un règlement adopté par l’arrondissement Ville-Marie. En vigueur depuis le 6 juillet dernier, ce règlement limite la présence des résidences destinées au tourisme à la seule rue Ste-Catherine, entre les rues Saint-Mathieu (à l’ouest) et Amherst (à l’est). Or, la TDC1 est située plus au sud, sur l’avenue des Canadiens-de-Montréal, à proximité du Centre Bell.
« On a redonné les clés immédiatement », a dit un locataire à court terme qui louait des unités à la TDC1. Au rez-de-chaussée de l’immeuble, les gardiens de sécurité bloquent l’accès aux gens qui arrivent avec des valises, à moins qu’il s’agisse d’un copropriétaire, d’un parent ou d’un ami qui vient visiter un résident.
La situation s’est nettement améliorée
La situation n’est pas contrôlée à 100 %, néanmoins les préposés à la sécurité de l’immeuble se montrent vigilants, si bien que la situation s’est nettement améliorée. Quoi qu’il en soit, il y aurait encore des unités à louer à court terme, selon ce qu’a constaté La Presse, après avoir visité des plateformes de partage qui se consacrent à cette activité.
Le 13 octobre dernier, La Presse a appris que des inspecteurs de Revenu Québec se sont rendus à la TDC1. Ils ont visité les espaces communs et cogné aux portes de plusieurs condos, afin de discuter avec leurs occupants. Les personnes qui sont témoins d’une location à court terme illégale dans leur immeuble peuvent s’adresser à Revenu Québec, afin de porter plainte. Des vérifications seront faite, s’il y a lieu de le faire, pour s'assurer que les copropriétaires concernés respectent la réglementation sur la location à court terme.
Montréal, 15 octobre 2018
Par François G. Cellier et La Presse + La Presse