Date de publication: 13/12/2017
Airbnb: Montréal veut s'inspirer de Toronto
13 décembre 2017 — Tout comme Toronto l’a fait récemment, Montréal songe à réglementer la location de type Airbnb (hôtelière) sur son territoire. À tout le moins, elle étudiera les pratiques en ce domaine, afin de s’assurer que les logements dans la métropole demeurent accessibles.
Résidences secondaires interdites de location à court terme
La Ville-Reine empêche, désormais, tout propriétaire de louer à court terme sa résidence secondaire. Ils seraient nombreux à acheter une seconde propriété destinée strictement à cette fin. On voulait ainsi maintenir la disponibilité des logements, mais aussi freiner la hausse des prix locatifs, par le fait d’une rareté des logements prévus à cette fin.
« La popularité des plateformes de location en ligne met une pression sur le parc locatif montréalais, notamment sur les logements abordables », a indiqué à La Presse Magda Popeanu, responsable du logement au comité exécutif de la Ville de Montréal. Elle précise que la réglementation adoptée à Toronto pourrait « servir de modèle », afin d’encadrer l’industrie des plateformes de location en ligne à Montréal.
Elle a toutefois indiqué que l’administration municipale va évaluer ce qui « conviendra le mieux au contexte montréalais ». « Notre responsabilité première demeure d’assurer la disponibilité des logements. »
Introduction d’une taxe Airbnb
En vertu du nouveau règlement sur la location à court terme, adopté à Toronto, le nombre de nuitées offertes sur les plateformes (dans cette ville) en ligne ne pourra plus excéder 180 jours par année. Toutefois, si la résidence n’est pas mise en location complètement, et que le locateur est présent, il n’y a aucune limite imposée jusqu'à un maximum de trois chambres.
En outre, Toronto exige désormais des frais annuels de 50 $ aux personnes qui mettent leur maison ou leur appartement en location à court terme, que ce soit sur Airbnb ou toute autre plateforme en ligne. Elles devront aussi tenir un registre de visiteurs. De leur côté, les propriétaires de ces plateformes devront payer des frais annuels de 5000 $ à la Ville de Toronto, ainsi qu’une taxe spéciale de 1 $ sur chaque nuitée réservée par leur entremise.
Montréal, 13 décembre 2017
Source : La Presse