18 mai 2010 - Une centaine de personnes ont assisté, le 17 avril dernier, au colloque printanier du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ). Elles y ont entendu quatre spécialistes venus les entretenir de la fraude en copropriété.
« Cette formule d’habitation représente un beau terrain de jeu pour les fraudeurs », indique Élise Beauchesne, comptable agréée (CA) et conférencière à ce colloque. Les suspects potentiels peuvent être les membres du conseil d’administration, les copropriétaires, le gestionnaire d’immeuble, les fournisseurs de services et les tiers d’une copropriété.
En cas de moindre doute sur l’intégrité d’une personne, Élise Beauchesne suggère d’analyser ses comportements, en vue d’y déceler de possibles actes frauduleux qu’elle pourrait avoir commis. À titre d’exemple, les fraudeurs n’aiment pas déléguer les tâches. En outre, ils changent de rythme de vie ou d’attitude, cachent des informations financières et effectuent des transactions bancaires non justifiées.
S’il n’est pas toujours facile de la prévenir, à tout le moins, certains gestes aideront à en réduire les risques, par exemple vérifier les plumitifs d’un aspirant membre au conseil d’administration. Disponibles au palais de justice, ils révéleront son passé judiciaire, le cas échéant, et les raisons pour lesquelles il a du faire face au Tribunal.
S’enquérir du dossier de crédit d’un candidat est également judicieux, sans compter la consultation d’articles sur Internet, qui représentent une autre source d’information pour démasquer les gens malhonnêtes. « Si ces derniers ont commis des actes illégaux dans le passé, ils pourraient avoir fait les manchettes », conclut Élise Beauchesne.
Montréal, 18 mai 2010