30 octobre 2015 — Deux Français sur trois aiment la vie en copropriété dans leur pays. Cette étonnante conclusion émane d’un sondage mené par le Salon de la copropriété 2015 (en France), en partenariat avec l’Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV).
Ce coup de sonde a été conduit en septembre 2015 auprès de 1646 copropriétaires. Ces derniers y révèlent comment ils perçoivent la copropriété au quotidien, et quels en sont les avantages et inconvénients majeurs. « La mutualisation des coûts, la possibilité de s’investir dans la copropriété et le sentiment de sécurité apparaissent comme les principaux avantages de la vie en copropriété », résume la CLCV.
Ce partage des coûts est considéré comme le plus grand avantage parmi les personnes sondées (81 %), qu’il s’agisse des sommes d’argent à investir pour entretenir l’immeuble, tout autant que la réalisation de travaux exceptionnels (84 %) souvent coûteux. Les copropriétaires estiment qu’ainsi, ils peuvent notamment mieux gérer le budget familial, ce qui permet un meilleur équilibre des dépenses.
Par ailleurs, pour 81 % des personnes interrogées, participer aux prises de décisions concernant la gestion et l’entretien de l’immeuble est un autre avantage, encore que 72 % regrettent la difficulté d’obtenir parfois un consensus avec l’ensemble des copropriétaires.
Alors que plus de 15 % des copropriétés françaises sont en difficulté, à cause (entre autres) d’une incapacité (par leurs copropriétaires) à assumer les charges diverses qui en découlent, ce sondage amène une brise rafraîchissante. Plus étonnant encore : « les réponses obtenues montrent bien que la dimension collective inhérente à la copropriété est appréciée, ce qui est très intéressant », conclut la CLCV.
Mais comme tout n’est pas rose en copropriété, il faut dire que 75 % des répondants perçoivent les impayés de certains copropriétaires comme un inconvénient, sans compter les coûts élevés de certaines charges (74 %), surtout quand il s’agit d’équipements communs peu utilisés, par exemple des ascenseurs que les résidents des premiers étages n’utilisent que très peu.
Si les relations entre voisins n’ont pas la cote (79 % affirment qu’elles sont une nuisance), précisons que cet inconvénient n’est pas qu’exclusif à la copropriété. La plupart des immeubles collectifs en subissent les contrecoups. En revanche, l’entraide entre voisins et les échanges conviviaux constituent un avantage pour plus de 62 % des sondés.
En somme, 66 % des participants au sondage affectionnent la vie en copropriété. Quelque 75 % souhaitent continuer à y vivre. Malgré une situation préoccupante au sein de la copropriété française, cette enquête démontre que cette formule d'habitation collective (en France) fait encore une majorité d’heureux.
Montréal, 30 octobre 2015
Source: CLCV