2 août - Les bruits intempestifs en copropriété dérangent. Il s'agit de la problématique numéro un au sein de ce mode d'habitation. Mais avec un peu d'imagination et une bonne connaissance des lois le régissant, il y a moyen de calmer les ardeurs.
Aux Jardins d'Alexandre, une copropriété située sur la rue Alexandre-de-Sève à Montréal, les générateurs de bruits abusifs sont mis au pas. "Habiter dans un condo, ce n'est pas comme vivre dans le bois", reconnaît Jean-Marc Laurin, l'un des trois administrateurs de cette copropriété construite en 1994. Néanmoins, si certains copropriétaires y génèrent des bruits excessifs, parce qu'ils ont entre autres invité des personnes sur le "party" dans leur unité, des mesures coercitves ont été mises en place pour pallier cette problématique.
Dans cette copropriété, le règlement d'immeuble tient les occupants responsables de leurs invités en tout temps. Des limites ont été établies quant au nombre permis, pour ainsi "préverver la quiétude des voisins". Quant aux travaux dans un appartement, ils sont tolérés entre 8 h et 18 h, conditionnels à l'obtention d'un permis pour pouvoir les exécuter. En outre, les copropriétaires doivent prendre les précautions nécessaires pour réduire tous les bruits indésirables, par exemple en évitant de courir ou de parler fort dans les couloirs, en s'assurant que le volume de la chaîne stéréo ou de la télévision soit acceptable, et en proscrivant la lessive entre 23 h et 8 h.
Lorsqu'il y a location d'un condo, les administrateurs rencontrent les nouveaux locataires pour leur opposer le règlement d'immeuble. Ils doivent de plus signer un document stipulant qu'ils s'engagent à le respecter. En cas d'infractions aux règles établies, les personnes fautives se voient imposer des pénalités et des amendes. Ce système a été instauré en 2003 et notarié en 2005. Il fallait adopter ces mesures pour démontrer le "sérieux" de la chose. L'un des locataires du bâtiment l'a appris à ses dépens, lui qui a cumulé jusqu'à présent 800 dollars d'amendes pour avoir écouté sa musique trop fort.
Montréal, le 2 août 2013
Source: La Presse