15 juin 2017 — L’intimidation en copropriété peut prendre des proportions dramatiques. Les copropriétaires québécois seraient nombreux à en subir les contrecoups. L’émission radiophonique Médium Large, animée par Catherine Perrin sur les ondes de Radio-Canada, a abordé cette question hier.
Deux copropriétaires sont venus raconter autant d’histoires rocambolesques vécues dans leur immeuble respectif, où certaines personnes les ont carrément harcelées et intimidées sur une longue période. L’avocat émérite et secrétaire général du RGCQ, Yves Joli-Coeur, était également présent pour représenter le volet juridique.
L’un des copropriétaires interviewés a dû composer avec des voisins intolérants au moindre bruit. L’autre a subi l’ingérence d’un couple qui, même après lui avoir vendu un appartement, a continué d’agir comme s’il s’agissait encore de sa propriété. Dans les deux cas, la situation s’est avérée intenable. À un certain moment, les personnes qui ont subi ces comportements agressifs ont même pensé, et avec raison, qu’elles étaient en train de devenir folles. L'une d'elles a dit qu'elle en était arrivée à faire de l'évitement. Elle espérait, en rentrant au condo, que les personnes intimidantes soient absentes.
Yves Joli-Coeur insiste pour dire qu’en cas d’intimidation exercée par un copropriétaire, les administrateurs doivent agir, advenant que les victimes s’adressent à eux pour qu’ils interviennent. Bien souvent, ces administrateurs sont bénévoles et connaissent mal leur rôle, voire pas du tout. Ils préfèrent ne pas s’immiscer dans ce qu’ils considèrent être une affaire qui ne les concernent pas.
Il faut par ailleurs savoir que la médiation peut être d’un précieux secours en cas de harcèlement, voire d’intimidation. Mais pour que cette approche fonctionne, les deux parties doivent être conciliantes. Si l’une d’elles estime qu’elle a raison sur toute la ligne, le tout se soldera presque immanquablement par un échec.
Montréal, 15 juin 2017
Écoutez l'entrevue de Me Yves Joli-Coeur en cliquant sur ce lien.