4 janvier - La Ville de Québec compte freiner, sur son territoire, les conversions d’immeubles à logements locatifs en copropriétés. Dorénavant, pour pouvoir procéder à ces transformations, tout propriétaire d’édifices abritant des appartements à louer aura la tâche beaucoup plus difficile, soit prouver qu’ils sont inoccupés depuis dix ans. La Vieille Capitale veut ainsi protéger le marché de ses unités locatives, dont le faible taux d’inoccupation oscille autour de 0,3%.
Cette mesure sera rendue possible grâce à une modification du moratoire sur les conversions à Québec. Geneviève Hamelin, conseillère municipale au sein de l’Équipe Labeaume, pense qu’une telle initiative s’imposait. « Maintenir un logement vacant pendant une dizaine d’années, ce n’est pas rien. Dorénavant, il faudra vraiment être motivé pour faire une conversion », affirme-t-elle.
De son côté, la Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) questionne cette façon de faire. « Aux grands maux les grands remèdes, mais sont-ils appropriés? », se demande-t-elle. La construction d’immeubles résidentiels locatifs se fait de plus en plus rare dans la Vieille Capitale, pourtant, la demande est grandissante dans ce créneau d’habitation, précise un article mis en ligne par la CORPIQ. « Pourquoi l’offre n’est plus intéressée à investir dans le parc de logements? », questionne cet organisme, qui souhaite néanmoins en arriver à une « solution durable à cette pénurie dans la région ». Quant au Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), il salue l’initiative.
Soulignons qu’auparavant, à Québec, les immeubles devenus vacants en raison du non renouvellement des baux par ses locataires, ou qui étaient en voie de l’être moyennant un dédommagement offert aux occupants par leur propriétaire, se qualifiaient pour une conversion aux yeux de la Régie du logement.
Montréal, le 4 janvier 2011