20 novembre 2013- La présente chronique suit la chronique précédente intitulée «Rétention d'eau pluviale». Il s'agit selon les normes d'une municipalité de retenir obligatoirement de l'eau de pluie de façon à ne pas fournir un débit d'eau par minute et par mètre carré plus élevé que celui permis par la municipalité.
La base est une quantité de pluie statistiquement prévue pour une fois dans 25 ans (ceci ne s'applique que pour des surfaces totalisant plus de 1000 m2). D'abord, le concepteur fait le choix d'un débit maximum pour chaque bassin de drainage d'un toit horizontal à l'aide de tables du manufacturier, en tenant compte d'une accumulation possible d'environ 100 à 150mm (4 à 6 pouces).
Ensuite, le code de plomberie applicable au Québec depuis août 1998, le code National de la plomberie - Canada 1995,
dans son article 4.10.4.2b) exige que : «...un dalot soit installé sur le toit de sorte que la hauteur maximale de l'eau accumulée ne dépasse pas 150mm (6 pouces)». La même exigence se retrouve dans l'édition 2005 à l'article 2.4.10.4.2c).
Ce terme de «dalot» provient de la marine et désigne les ouvertures au bas du garde-fou d'un pont de navire, permettant l'écoulement à la mer de l'eau provenant de la pluie et des vagues.
Aujourd'hui, dans le même esprit, ce terme signifie plutôt un «trop-plein» (appelé parfois une «gargouille») pour empêcher l'eau de pluie de trop s'accumuler sur un toit et de possiblement s'infiltrer dans les murs extérieurs. Cela peut se produire si un drain est bouché par exemple par des feuilles ou si la quantité de pluie dépasse les statistiques d'une fois en 25 ans jusqu'à une fois dans 100 ans.
Trop souvent, ce dalot ou trop-plein est absent, risquant ainsi d'engendrer un sinistre désagréable pour les occupants, avec une réclamation de l'assureur du bâtiment et des intervenants impliqués dans la conception et la construction. Donc, à vérifier la présence de tels dalots.
Paul Grégoire, Ingénieur-conseil
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