Date published: 10/05/2010

Rétention d'eau pluviale

10 mai 2010- Pour tous les types de bâtiments, la Ville de Montréal (depuis 2001) et certaines autres villes au Québec exigent que l’apport d’eau pluviale d’une surface étanche de terrain et de toiture ne déverse pas plus qu’un débit d’eau fixé par la Ville afin de ne pas surcharger leurs réseaux d’égout (le présent article ne parle que de la Ville de Montréal).

En 2001, le règlement de la Ville de Montréal se lisait ainsi : « La rétention des eaux pluviales sur la propriété privée est exigée pour toute surface imperméable d’une aire totale excédant 1000 m2 (10,764 pieds carrés), qu’il s’agisse d’un toit ou d’une surface revêtue. » Ceci exclut les parties en contrebas du terrain avoisinant, telles les descentes de garage et quais de chargement, lesquelles doivent être raccordées au réseau sanitaire et non pluvial.

Le débit maximum des eaux pluviales en provenance d’une propriété privée relâchées à l’égout public dans la majeure partie de la Ville de Montréal ne doit pas dépasser 35 l/s/ha, (litres par seconde par hectare) pour l'ensemble des surfaces pavées et non pavées de cette propriété. Le calcul du volume de rétention doit se faire en se basant sur la fréquence de pluie de 1 fois en 25 ans.

Ceci signifie que le débit d’eau doit être retenu sur le terrain privé par un appareil à l’entrée du tuyau allant à l’égout de la ville, cet appareil étant appelé parfois frein hydraulique, ou orifice, ou régulateur de débit. Ceci engendre donc un refoulement occasionnel de l’eau pluviale et il faut prévoir une ou plusieurs combinaisons des principales méthodes suivantes d’emmagasinement d’eau de pluie pendant qu’elle s’écoule au débit permis :

  1. Drains de toit à débit contrôlé retenant l’eau sur le toit (« avaloirs de toit » dans le règlement);
  2. Réservoir de béton au sous-sol avec sortie de drain vers l’égout municipal;
  3. Surdimensionnement des tuyaux souterrains de drainage pluvial;
  4. Surfaces de stationnement servant de réservoir à ciel ouvert;
  5. Sur un plus grand terrain, un bassin ouvert de deux pieds de profondeur au maximum.

Évidemment, plusieurs exigences sont inscrites dans le règlement concernant les limites applicables à ces méthodes, mais certains concepteurs et/ou constructeurs font des erreurs coûteuses à corriger. Nous ferons une autre chronique plus tard pour expliquer un peu plus chaque méthode.

 

Paul Grégoire, Ingénieur-conseil
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Paul GREGOIRE
Chroniqueur
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