12 mars 2020 — La situation concernant le coronavirus (COVID-19) dans le monde inquiète. Le Québec et le Canada sont également touchés par cette pandémie, bien que le nombre de cas recensés soit encore minime au pays. Néanmoins, la maladie suscite des questionnements, notamment en copropriété, où plusieurs syndicats de copropriétaires devraient se préparer - si ce n'est déjà fait - à une éventuelle propagation du COVID-19.
Les responsables de la santé publique, au Canada, assurent toutefois que le risque associé au coronavirus demeure faible chez nous. Néanmoins, les personnes les plus à risque d’en mourir sont âgées de 60 ans et plus. Selon un article publié dans le quotidien La Presse, le 5 février dernier, environ quatre patients sur cinq qui y ont succombé font partie de ce groupe d’âge.
Copropriétés et occupants âgés
Or, la copropriété québécoise compte un certain nombre de personnes âgées parmi ses occupants. Les administrateurs auraient donc intérêt à se pencher sur cette question, afin d’éviter, le cas échéant, que des personnes en meurent dans leur immeuble.
Les administrateurs devraient, par ailleurs, lutter contre la désinformation tout en appliquant les consignes d’hygiène, par exemple se laver les mains et éviter de les mettre en contact avec sa bouche.
Annulation des assemblées générales?
Faut-il annuler les assemblées de copropriétaires pour mieux prévenir les risques associés au coronavirus? De même, est-ce qu’il vaudrait mieux que les administrateurs procèdent à une résolution écrite, au lieu de se réunir en personnes pour voter? Comment faut-il gérer l’affluence dans les gyms, les espaces communautaires et les ascenseurs?
Autogestion Verrières I à V, une copropriété par phases comprenant plus de 600 portes à L'Île-des-Soeurs, a mis en place des procédures d'urgence dans ses cinq immeubles. Le tout remonte à la crise du H1N1, en 2010. "Ces mesures visent, entre autres, à nettoyer les surfaces qui sont en contact avec les mains. Ce nettoyage se fait trois fois par jour au moyen de produits sanitaires", décrit Jan Towarnicki, gestionnaire dans cette copropriété depuis environ 30 ans.
Gestion des zones à risque
Les zones à risque doivent être bien identifiées, par exemple les boutons d'ascenseurs, les poignées de porte, les robinets des vestiaires (pour centres sportifs) ainsi que les appareils d'exercice. Bref, tous les endroits où les gens sont naturellement portés à déposer leurs mains. En outre, des distributeurs de produits antibactériens sont accessibles à chaque entrée d'ascenseurs.
Dans tous les espaces communautaires, des affiches ont été installées pour rappeler comment bien se laver les mains. Les coordonnées d'organismes tels l'Organisation mondiale de la santé sont également bien en vue. En somme, chaque copropriété vit une réalité qui lui est propre, si bien si bien que ses administrateurs sont les mieux placés pour prendre les décisions qui s’imposent.
Montréal, 12 mars 2020