6 avril - Selon La Presse Affaires, contracter un prêt hypothécaire est toujours aussi aisé, malgré des mesures plus restrictives d’accession à la propriété imposées par Ottawa récemment. Précisoins également que depuis octobre 2008, pour qu’une hypothèque soit assurée par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL), un acquéreur doit verser minimalement quelque 5% d’apport. Aucun montant n’était requis avant cette date.
Or, une enquête menée par ce quotidien révèle que cinq des huit grandes institutions financières, au pays, « continuent de prêter à des demandeurs qui n’ont pas de liquidités, tant que leur dossier de crédit est sain ». La plupart du temps, les banques offrent une hypothèque avec un « retour en argent » équivalent à 5% de la valeur du prêt. D’autres proposent des marges de crédit, prêts personnels et prêts-REER, pour permettre à un acheteur d’obtenir le pourcentage requis.
Les grandes banques sont-elles fautives en agissant ainsi? Pas vraiment, d’après les propos recueillis par Mo Chaudhury, professeur à la faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, que ce journal a interviewé. Les banques cherchent peut-être à percer de nouveaux créneaux, en prévision de la baisse prochaine des prêts pour les propriétés spéculatives, pense-t-on. « C’est pourquoi elles sont si agressives avec le marché des premiers acheteurs », estime Mo Chaudhury. Ce dernier ne s’offusque pas de la situation actuelle, car les banques sont en affaires pour courir des risques, dit-il. « Dans la présente situation, un emprunteur dont le travail est relativement stable et payant représente un bon risque pour les banques », conclut-il.
Montréal, le 6 avril 2010