Date published: 16/12/2019

Des tests d’ADN pour réduire les crottes de chien en copropriété

16 décembre 2019 — Les copropriétaires d’un immeuble situé à Burnaby, en Colombie-Britannique, devront se soumettre à une prise d’échantillon d’excréments de leur chien. Ainsi, le conseil d’administration pourra déterminer lequel des canidés a fait ses besoins sur la propriété, le cas échéant.

Ces échantillons feront l’objet d’une analyse d’ADN qui coûtera 60 $ par animal. La compagnie PooPrints, qui offre ce service aux propriétaires d’immeubles locatifs depuis 2015, dit qu’il s’agit d’un premier pas en Colombie-Britannique pour les copropriétés.

 

Tendance à la hausse

Jusqu’à présent, trois syndicats de copropriétaires ont fait appel au programme PooPrints dans cette province. Deux autres sont en voie de le faire. Une nouvelle dont se réjouit Gerry Bradamore, le président de PooPrints Canada.

« Les propriétaires de chiens ont augmenté de 12 % en nombre, au Canada, depuis les deux dernières années. Cette prise d’échantillons pourrait encourager plus d’immeubles locatifs ou de condominiums à accueillir les animaux », avance-t-il.

Il souligne que des animaux domestiques sont souvent abandonnés à la Société protectrice des animaux, car leurs gardiens ne peuvent pas trouver de logement où leur présence est permise.

Une exigence qui va trop loin?

Le directeur général de l’Association des propriétaires de condominiums de la Colombie-Britannique, Tony Gioventu, se veut pour sa part plus nuancé. Il note que cette exigence va peut-être au-delà des règlements prévus par la province.  J’espère que les copropriétés qui ont adopté ce règlement ont consulté un avocat. Je ne sais même pas s’ils peuvent obliger les gens à se soumettre à cette prise d’échantillons, dit-il.

Selon les règlements de la province en matière de gestion d’immeuble en copropriétés, les syndicats de copropriétaires peuvent exiger que les animaux soient inscrits dans le registre d’une copropriété . Mais selon Tony Gioventu, obliger les résidents d’un immeuble à fournir l’ADN de leur chien, pour ensuite l’intégrer au registre pourrait contrevenir à leur liberté individuelle.

Le Tribunal des droits de la personne de la Colombie-Britannique ne se prononce cependant pas sur cette affaire, car elle traite des cas individuels. Quant à Garry Bradamore, il souhaite, à terme, travailler avec des municipalités pour offrir le même service.

Montréal, 16 décembre 2019
Source: Radio-Canada