Date published: 20/09/2019

Les véhicules électriques tardent à s’implanter en copropriété

20 septembre 2019 — La conversion vers les véhicules électriques (VE) est en marche au Québec, bien qu’elle se fasse lentement, notamment dans le domaine de la copropriété. La grande majorité des syndicats de copropriétaires n’a toujours pas adhéré au concept. Tous devront néanmoins le faire tôt ou tard, faute de quoi, ceux qui n’auront pas eu ce réflexe risquent une dépréciation de leur condo.

Ce constat s'explique, principalement, par le fait que la plupart des immeubles détenus en copropriété divise ne sont pas dotés d'infrastructures pour accueillir ces véhicules. Le gouvernement devrait donc obliger les promoteurs et les constructeurs à en prévoir dans tout nouveau projet résidentiel. 

Quelques entreprises québécoises ont développé une expertise dans le domaine des VE, dont Fusion Énergie, qui a réalisé quelque 200 projets d’intelligence énergétique au cours des 25 dernières années. En matière de VE, la solution qu’elle propose passe par une infrastructure centralisée. Les copropriétaires pourront y brancher une borne intelligente lorsqu’ils le voudront.

30 ampères et 208-240 volts

Cette infrastructure sera payée par tous les copropriétaires (environ 1 200 $ par porte), tandis qu'ils paieront leur propre borne, dont l'achat est en partie subventionné par le gouvernement. Celle-ci fournira 30 ampères et 208-240 volts, tout en modulant la demande énergétique aux heures de pointe. Si la consommation est très élevée, il faudra prévoir un délai de recharge plus long. Mais cela ne se produirait que si toutes les unités étaient munies d’une borne, dans un même immeuble, et qu’elles fonctionnaient en même temps. « Un tel scénario est pratiquement impossible », indique Daniel Sarrazin, président fondateur de Fusion Énergie.

Pour sa part, l’entreprise RVE préconise une autre option, à savoir le branchement d’une borne individuelle au compteur d’électricité du copropriétaire concerné, par l’intermédiaire d’un contrôleur de charge. Fusion Énergie le fait aussi. Le syndicat n’a rien à payer pour faire installer les composantes qui y sont associées. Ce sont les copropriétaires qui doivent en assumer les frais.

Cité Nature va de l’avant

La copropriété par phases Cité Nature (à Montréal) a adopté ce système, dont le prix moyen par porte s’est chiffré à 5 000 $ (taxes incluses), moins la subvention de 50 % offerte par le gouvernement québécois pour l’achat d’une borne de recharge. Le gouvernement fédéral offre également une subvention, dans le cadre de son programme Véhicules zéro émission.

Cela dit, ces deux solutions ont un dénominateur commun, c’est-à-dire que seuls les propriétaires de VE paient pour la consommation d’électricité destinée à la recharge. Pour en savoir plus au sujet des véhicules électriques en copropriété, les personnes intéressées pourront lire un article plus complet à ce sujet, qui sera publié dans la prochaine édition du magazine Condoliaison.

Rappelons que pour se prévaloir d'une borne de recharge dont l'achat est en partie subventionné, il faut être propriétaire d'un VE.

Montréal, 20 septembre 2019
Par François G. Cellier pour Condolegal.com