Date published: 12/12/2018
57 % d’investisseurs dans les gratte-ciel résidentiels du centre-ville de Montréal
12 décembre 2018 — Les copropriétés du centre-ville montréalais se distinguent des autres dans la métropole. Cela s’explique, notamment, parce qu’une part importante des personnes qui y achètent un condo ne vivent pas dans leur unité, mais la louent. Ils sont ce que l’on appelle des investisseurs.
Autre caractéristique propre au centre-ville, désigné comme étant l’arrondissement Ville-Marie : plusieurs grandes tours d’appartements y ont été érigées ces dernières années, si bien qu'elles représentent une tendance lourde. D’autres sont en construction dans ce secteur, ou seront construites au cours des prochains trimestres.
Impacts sur le marché de l’habitation
Ce nombre accru de gratte-ciel aura, fort probablement, des répercussions sur le marché de l’habitation au centre-ville. Il est donc important d’analyser la part des ventes et des locations dans ces immeubles. Or, le dernier rapport Marché sous la loupe de Montréal, présenté par le Journal Le Propriétaire, a justement fait cet exercice.
Ses auteurs ont voulu répondre aux questions suivantes : parmi les acheteurs de condos dans ces tours, quelle est la proportion d’investisseurs? Est-ce qu’il y a eu des reventes rapides? Et est-ce que les unités offertes en location génèrent des flux de trésorerie positifs?
Réponse : Dans les grandes tours situées au centre-ville de Montréal, la proportion d’investisseurs atteignait 57 %. Elle était plus élevée que dans les autres types d’immeubles détenus en copropriétés (30 %). Quant à la revente des unités sur une période d’un an, le pourcentage était de 7,2 % dans les très grandes tours du centre-ville. Elle s’est avérée moins élevée dans les autres immeubles (seulement 1,8 %).
15 % de transactions à perte
Et en ce qui a trait aux transactions réalisées à perte, celles-ci étaient un peu plus importantes (environ 15 %) dans les grandes tours, en comparaison des autres immeubles (5 %). Précisons que certains investisseurs ont acheté un appartement dans une grande tour, au centre-ville montréalais, pour ensuite le louer.
Selon les estimations présentées dans ce rapport, la plupart des investisseurs qui auraient versé une mise de fonds équivalant à 20 % auraient un flux de trésorerie négatif. Autrement dit, les dépenses d’exploitation (paiement hypothécaire, frais de condos et taxes) seraient supérieures au loyer perçu.
Par François G. Cellier pour Condolegal.com
Montréal, 12 décembre 2018
Source : Journal Le Propriétaire