13 juin 2018 — Un dossier controversé publié dans le Journal de Montréal, en juin et en octobre 2017, a piqué la curiosité de la Gendarmerie royale du Canada (GRC). Deux articles y ont fait état d’investissements étrangers en copropriété, au Québec, par des politiciens et hauts gradés corrompus en provenance de pays d’Afrique.
Des enquêtes menées par la GRC sont en cours, afin d’en savoir davantage au regard des révélations faites. Elles donnent suite au dépôt d’une série de plaintes notamment déposées par Sherpa, une association anticorruption fondée par l’avocat français William Bourdon.
Le constable Philip Zigayer, de la Division des enquêtes internationales et de nature délicate à la GRC, confirme : « On creuse pour aller plus loin, pour avoir plus d’informations. » Cette police nationale refuse, cependant, d’indiquer les personnes qui sont ciblées dans son enquête. « D’autres informations doivent arriver sur mon bureau d’un jour à l’autre », d’ajouter Philip Zidayer.
William Bourdon se réjouit que des enquêtes soient ouvertes au Québec, en vertu des plaintes déposées par Sherpa. « Il est plus que temps que le Canada ne soit plus un “paradis judiciaire” pour les kleptocrates du monde entier », affirme-t-il.
La Coalition Biens mal acquis (BMA) approuve elle aussi les démarches entreprises par la GRC. Cette association, qui regroupe des Canadiens originaires de divers pays de l’Afrique francophone, a cosigné ces plaintes avec Sherpa. Rappelons que toutes visent des individus identifiés par le Bureau d’enquête du Journal de Montréal.
Montréal, 13 juin 2018
Source : Journal de Montréal