24 avril 2018 - La location à court terme de type Airbnb a la vie dure en Colombie-Britannique. Les syndicats de copropriétaires ont développé une intolérance généralisée à l’égard de cette plateforme Web, tout comme d’autres, dont WRBO, qui proposent l’hébergement temporaire chez des particuliers.
Faire obstacle à Airbnb
Ceux qui s’en prévalent se butent à des obstacles juridiques majeurs, si bien qu’il devient pratiquement impossible de s’adonner à cette activité. Une résidente de North Vancouver, Emily Wu, l’a appris à ses dépens, lorsque son syndicat l’a traînée devant les tribunaux pour cette raison.
Il faut dire que cette copropriétaire louait sa grande maison en rangée à des groupes de 10 à 20 personnes chaque soir. Elle offrait également un service de garderie pour chiens. Des voisins craignaient les risques d’incendie accrus, le désordre, les fumeurs et la menace des punaises de lit.
Logement transformé en auberge
Un autre copropriétaire, qui a dû en découdre devant les tribunaux, a affirmé qu’il ne louait pas sa chambre, mais qu’il offrait plutôt des permis pour son usage. Qu’à cela ne tienne, son syndicat a présenté au juge la photographie d’une quinzaine de paires de souliers, prise devant la porte d’entrée de son appartement, qui prouvait qu’il s'en servait comme auberge.
Dans ces deux causes, le Tribunal de la résolution civile de Colombie-Britannique a tranché en faveur du syndicat de copropriétaires plaignant. Et les copropriétaires fautifs ont reçu des amendes.
Dans plusieurs immeubles détenus en copropriété à Vancouver, on indique clairement, au moyen d’affiches installées à l’entrée, que la location de type Airbnb est interdite. Les nouveaux règlements municipaux imposés par la Ville de Vancouver, combinés aux tribunaux qui se rangent du côté des copropriétaires, font en sorte que la location à court terme sera de plus en plus difficile dans cette ville, conclut Paul Mendes, avocat en droit de la copropriété.
Montréal, 24 avril 2018
Source: Radio-Canada