18 janvier 2018 - Le 4e trimestre de 2017 a été faste en ce qui a trait aux ventes de copropriétés, qui ont augmenté de 19 % par rapport à la même période, l’an dernier. Quelque 7 007 unités ont été transigées. Il s’agit d’un sommet depuis 2013.
Après plusieurs années difficiles, le marché de la copropriété a été particulièrement vigoureux cette année. Alors qu’en 2016, la reprise du marché de l’unifamiliale avait été forte, et que la copropriété affichait des performances modestes, c’est le contraire qui s’est produit en 2017 : le marché de la copropriété a surpris avec une hausse majeure des ventes.
Accélération des prix à la hausse
Cette tenue remarquable a eu un effet positif sur le prix médian des copropriétés et des unifamiliales, qui a augmenté davantage que l’inflation. Dans le premier cas, la hausse n’a été que de 3 %, malgré un fort rebond. Il faut dire que cette croissance a permis d’écouler les stocks invendus, sans pour autant créer une pression à la hausse importante sur les prix.
Quant au prix médian des maisons unifamiliales, il a augmenté de 6 %, toujours au 4e trimestre de 2017. Cette augmentation a été la plus forte enregistrée au cours des cinq dernières années.
Montréal se démarque
La région métropolitaine de recensement (RMR) de Montréal continue de se démarquer, grâce à une croissance importante des ventes. Pendant le quatrième trimestre, elles y ont grimpé de 5% dans le secteur de l’unifamiliale, et de 20% en copropriété.
Cette bonne performance au 4e trimestre de 2017, combinée à un taux de chômage bas, laisse présager que les ventes et les prix seront en hausse au début de l’année 2018. Par contre, certains facteurs risquent de ralentir cet élan.
Nouvelles règles en vigueur
Depuis le 1er janvier 2018, les changements instaurés par le Bureau des surintendants des institutions financières (BSIF) sont entrés en vigueur. Tous les emprunteurs, peu importe leur mise de fonds, doivent maintenant se qualifier pour une hypothèque. Pour confirmer cette qualification, on utilise le taux d’intérêt le plus haut entre le taux des prêts hypothécaires ordinaires publiés par la Banque du Canada, ainsi que le taux consenti par le prêteur, en y ajoutant 2%. Ainsi, la capacité d’emprunt des ménages se verra réduite, limitant possiblement la croissance des prix. À suivre.
Montréal, 17 janvier 2018
Source : Les Affaires