3 mai 2017 — Paris a récemment été l’hôte d’un colloque international sur la copropriété francophone, le 26 avril dernier, dont la thématique traitait des Regards croisés sur l’avenir de la copropriété. Il a notamment mis en scène des intervenants issus du Québec, de la France et de la Belgique qui évoluent dans ce segment de marché résidentiel.
L’événement avait une portée particulière puisqu’il se déroulait à l’Hôtel de Ville de Paris. Planifié et organisé par Planète Copropriété, une association française qui soutient les initiatives d’efficacité énergétique en copropriété, ce colloque a rappelé combien les pays qui y ont participé peuvent s’inspirer les un des autres.
Interviewé par Radio-Immo, le cofondateur et secrétaire général du RGCQ, Yves Joli-Cœur, était l’un des conférenciers invités à ce colloque. Il y a mis en perspective plusieurs réalités vécues par les copropriétaires québécois. L’un des constats qui sautent aux yeux, chez nous, se résume à dire que le parc immobilier en copropriété vieillit. « Des questions qui ne se posaient pas à propos du maintien de l’actif, il y a 25 ans, suscitent aujourd’hui moult interrogations lors d’assemblées générales de copropriétaires », avance Yves Joli-Coeur. Autre constat navrant : au Québec, il n’existe aucun contrôle de la qualité dans les constructions de logements résidentiels neufs. « On laisse le soin aux promoteurs d’en juger », fait-il remarquer.
Pour sa part, Jean-Pierre Lannoy, Expert judiciaire certifié en copropriété en Belgique a expliqué que dans son pays, les autorités gouvernementales devraient prochainement adopter le principe du fonds de prévoyance. La France (Fonds de travaux) a fait de même et l’impose à toutes ses copropriétés depuis le 1er janvier 2017. Somme toute, ces deux nations se sont inspirées de la loi québécoise en cette matière.
Rappelons que pendant ce colloque, Jean-Pierre Lannoy a piloté une conférence qui a posé la question suivante : « Comment détecter les signes avant-coureurs de rupture du bon fonctionnement des copropriétés? Et quels sont les outils de prévention pour éviter qu’elles se dégradent? »
Un autre illustre conférencier présent à ce grand rassemblement, soit l’avocat parisien en droit de la copropriété Olivier Brane, a de son côté animé une conférence qui portait sur l’adaptation des législations actuelles en copropriété, afin d’améliorer ses performances et les interactions entre ses différents acteurs. Pendant son exposé de droit comparé, il s’est aussi interrogé à savoir « Quelles voies emprunter pour en arriver à une gouvernance fluide et responsable. »
Une entrevue diffusée sur Radio-Immo à propos de ce colloque est accessible en ligne.
Montréal, 3 mai 2017