6 avril 2017 – Québec n’est pas la seule province où certaines constructions de copropriété ne sont pas conformes. Winnipeg (Manitoba) a récemment vécu une histoire du genre lorsque Legacy Homes a fait l’objet d’une poursuite, après avoir construit une copropriété dont les résidences comportaient plusieurs défauts de construction. C’est du moins ce qu’auraient découvert les acheteurs.
Le développement Riverside Glen devait offrir toutes les « commodités de rêve », peut-on lire dans une nouvelle mise en ligne sur Radio-Canada. Le concept comprend 20 bungalows situés à quelques pas, seulement, d’un club de golf et de la rivière Assiniboine.
Toujours selon Radio-Canada, les propriétaires des résidences ont rapidement vu leur rêve se transformer en cauchemar. Quelque temps après avoir pris possession de leur propriété, ils ont découvert des poteaux de fondation défaillants, des pare-vapeur mal installés, des lacunes dans les systèmes électriques et l’absence de bornes d’incendie. Les constructeurs auraient même construit de faux murs pour cacher des murs porteurs défaillants.
Des inspecteurs de la Ville de Winnipeg ont conclu, en juin 2013, que les bâtiments comportaient « des irrégularités qui indiquent la présence d’anomalies et de faiblesses structurelles, lesquelles pourraient se solder par des défaillances structurales. »
Les propriétaires poursuivent
En octobre 2016, les propriétaires de Riverside Glen ont intenté deux poursuites visant Legacy Homes, affirmant que l’entreprise a « activement caché des défauts de construction » et « nié l’existence de ces défauts pour éviter d’avoir à débourser les sommes nécessaires pour faire les réparations ». Les poursuites en question visent notamment l’affaire des murs porteurs.
De son côté, Legacy Homes a poursuivi l’ingénieur responsable du projet, George Pratt, affirmant que ce dernier « n’a pas offert ses services de manière raisonnable ». Dans les documents de cour déposés pour sa défense, George Pratt affirme que les conceptions techniques du projet ont été modifiées après qu’il y avait apposé son sceau.
Il affirme aussi qu’il a été « forcé de soumettre deux rapports de projet à la municipalité, et l’a fait sans être rémunéré et à la suite de coercition ». Aucune de ces allégations n'a été prouvée en cour. L’Association des ingénieurs et des géoscientifiques professionnels du Manitoba (APEGM) a suspendu son permis, si bien que George Pratt ne pourra plus exercer le métier d’ingénieur en structure.
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Montréal, 6 avril 2017