31 mars-"L'atterrissage en douceur" du marché canadien de la copropriété est en voie de se confirmer, selon Genworth Canada. Cette affirmation s'inspire du dernier rapport sur les copropriétés produit par le Conference Board du Canada.
La Note de conjoncture - Copropriétés Hiver 2015 prévoit une plus-value des copropriétés dans la plupart des grandes villes, à l'exception de Calgary et d'Edmonton, qui devraient connaître une baisse provoquée par la chute des cours du pétrole", estime Genworth Canada. À l'échelle nationale, ces résultats s'inscrivent dans une perspective équilibrée, en 2015, au regard du marché canadien de la copropriété", dit-on. Pour tout dire, l'emploi et la population croissante continuent d'alimenter la demande en copropriétés dans les centres urbains.
Les écarts en matière de prix et de ventes sont tributaires des conditions économiques propres à chaque région. Selon le rapport, Toronto et Vancouver enregistreront les plus importantes avancées de PIB, tandis que Calgary et Edmonton connaîtront la plus faible croissance économique. On s'attend à ce que ce contexte économique inégal, auquel s'ajoute un stock d'invendus croissant dans certains marchés, limite les nouvelles constructions partout sauf à Québec, Ottawa, Vancouver et Victoria. Néanmoins, on prévoit une croissance respectable de la population dans les huit villes au cours de la période étudiée, ce qui continue de militer en faveur des ventes de copropriétés.
"Aucune bulle n'est sur le point d'éclater », a fait remarquer Robin Wiebe, économiste principal du Centre des études municipales au Conference Board du Canada. "On prévoit même une hausse des prix de revente dans la plupart des huit villes étudiées en 2015, mais une baisse à Calgary et Edmonton" Le Conference Board du Canada prévoit par ailleurs qu'à Montréal, "l'économie mal en point provoquera une hausse de prix modérée. L'excédent de logements s'intensifie, étant donné que la demande ne réussit pas à suivre le rythme" côté construction, laquelle continue sa progression. "On anticipe le risque d'une légère correction du marché".
Québec connaîtra pour sa part une "deuxième année consécutive" en ce qui a trait à la croissance des ventes. Cette prévision devrait se concrétiser davantage dans la seconde moitié de l'année 2015, au fur et à mesure que le PIB et la croissance de l'emploi iront en augmentant. La hausse des prix sera modeste, dit-on, mais les nouvelles constructions seront en hausse, après deux années consécutives marquée par un déclin à ce chapitre.
Montréal 31 mars 2015