Date published: 19/02/2015

Se regarder en face

L'industrie québécoise de l'assurance en copropriété est sur les dents. Pour contrer les sinistres à répétion recensés dans plusieurs immeubles, dont les dégâts d'eau, les primes et les franchises ont augmenté substantiellement depuis quelque temps. Moyen drastique pour rééquilibrer leur portefeuille de copropriétés, les assureurs savent, néamoins, que cette solution ne saurait qu'être temporaire. D'ailleurs, le Bureau d'assurance du Canada (BAC) le reconnaît: tout le monde doit faire partie de la solution pour éradiquer le problème.

« Plusieurs questions touchant l'assurance en copropriété sont préoccupantes. L’ensemble des intervenants doit en prendre acte afin que des solutions émergent, plutôt que de laisser les choses se détériorer davantage », lance Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au BAC. Cet organisme convient que les assureurs devront voir comment ils pourront contribuer à améliorer la situation, par exemple en menant des campagnes de sensibilisation auprès des copropriétaires et de leur syndicat.

Financer le fonds de prévoyance

Plusieurs assureurs déplorent que lorsqu'un sinistre survient dans une coproriété, ils se retrouvent parfois à financer des travaux de réparations majeurs, lesquels devraient normalement être financés par le fonds de prévoyance. Conscient des enjeux actuellement sur la table, le BAC rencontrera prochainement le RGCQ ainsi que d’autres organismes, afin de discuter des pistes de solution à mettre en place.

Dans un premier temps, « il faut coûte que coûte faire baisser les primes et les franchises d'assurance qui, pour certaines copropriétés, sont devenues très lourdes à porter. Pire encore, il deviendra crucial de stopper une tendance inquiétante, à savoir le retrait d’assureurs du marché de la copropriété », d’affirmer Yves Joli-Coeur, avocat émérite et secrétaire général du RGCQ.

Afin d'en arriver à des solutions satisfaisantes dans cet épineux dossier, certains syndicats de copropriétaires, courtiers et agents en assurance de dommages devront eux aussi faire partie de la solution. En d'autres termes, la clé du succès pour faire échec à cette crise appréhendée passe notamment par eux. Un sondage mené récemment sur l'assurance en copropriété a confirmé, hors de tout doute, que "les courtiers ou agents n'ont pas nécessairement toutes les informations en main, afin de procéder aux souscriptions adéquates".

Montréal 19 février 2015

 

NDLR: Les personnes désireuses d'en savoir plus sur cette question pourront, au printemps, consulter la nouvelle édition du magazine Condolaison. Elle sera mise en ligne sur le portail du RGCQ au début du mois d'avril.

Par ailleurs, le colloque printanier du RGCQ portera sur l’assurance en copropriété, ainsi que sur le dévoilement des résultats d’un sondage mené auprès des compagnies d’assurance. L’événement se tiendra le 11 avril prochain au Holiday Inn de Laval. Pour de plus amples renseignements, communiquer avec Laurent Emery au 514 916-7427, poste 4