20 septembre - De plus en plus d’assureurs hésitent à vendre leurs produits à des syndicats de copropriété, en raison de dégâts d’eau à répétition. « En fait, plusieurs ne veulent plus soumissionner pour ce type de clientèle », indique David Guay, courtier en assurance de dommages et vice-président chez Assurances AGS (Île-des-Sœurs). Bien souvent, ceux qui continuent à le faire imposent des règles de souscription « plus sévères » et des franchises élevées, pour palier les négligences en ce qui a trait à la prévention.
Pour aider la cause des copropriétés, les administrateurs devraient obliger un copropriétaire à remplacer son chauffe-eau tous les dix ans. Certains assureurs offrent des réductions de primes et de franchises s’il en est ainsi dans un immeuble. Ils auraient également intérêt à s’assurer que dans chaque partie privative, les vieux calfeutrages des salles de bain ont été remplacés, et que les raccords d’appareils fonctionnant à l’eau soient conformes.
Autre situation problématique en copropriété : les immeubles sous-assurés. « Chaque fois qu’un syndicat nous appelle pour souscrire une police d’assurance, il doit être informé de l’importance d’assurer son immeuble pour sa valeur à neuf. » Autrement, en cas de sinistre, une réclamation sera soumise à la règle proportionnelle, qui pourrait être inférieure à l’indemnisation requise pour effectuer des travaux de réparation.
Selon Christiane Guimond, É. A. et coordonnatrice aux affaires professionnelles à l'Ordre des évaluateurs agréés du Québec (OEAQ), pour connaître la valeur assurable d’un immeuble, celui-ci devrait faire l’objet d’une analyse annuelle par un évaluateur agréé, voire aux cinq ans. Cela permettra d’actualiser ladite valeur assurable, incluant celle relative au remplacement des composantes et matériaux dont est constitué un bâtiment, ainsi que les frais inhérents aux travaux requis pour les remplacer.
Montréal 20 septembre 2013