8 mai 2013 - À la mi-avril dernier, le président de l'Association des copropriétaires du Québec (ASCQ), Michel C. Charlebois, critiquait l'ingérance d'institutions publiques au sein de la copropriété québécoise, y voyant là une atteinte à son caractère "privé". Dans la rubrique Point de vue du site Internet du Journal Le Soleil, il s'en prenait notamment à la Régie du bâtiment du Québec (RBQ), qui a récemment imposé le chapitre Bâtiment du Code de sécurité (CBCS) aux immeubles en copropriété.
"L'intrus numéro 1 en copropriété est la RBQ, qui se donne le droit d'entrer dans tout immeuble, sur la base de la sécurité du public et de la loi sur le bâtiment. Jusqu'où ira cette ingérance?", se demande Michel C. Charlebois. La réponse est venue de la bouche même du pdg de la RBQ, Stéphane Labrie, le 30 avril dernier.
L'objectif du CBCS est la "sécurité des personnes qui habitent ou fréquentent un bâtiment. Pour nous, il s'agit d'un dossier majeur", a d'abord tenu à préciser Stéphane Labrie, dans une réplique intitulée La sécurité des bâtiments est l'affaire de tous. La mise en vigueur de ce règlement, le 18 mars 2013, "est le fruit de dix années de travail à la RBQ. L'ajout de l'entretien des façades et des stationnements étagés répond aux recommandations de coroners, à la suite d'accidents mortels ", ajoute-t-il. Ces accidents sont survenus ces dernières années, en raison du mauvais entretien de certains bâtiments.
Du Côté du Regroupement des gestionnaires et copropriétaires du Québec (RGCQ), on se réjouit d'une telle mesure qui vise à protéger la sécurité du public, mais également à forcer la main de certains propriétaires d'immeubles, pour qui l'entretien du bâti n'est pas la tasse de thé. "Le CBCS contribuera certes à protéger le patrimoine bâti au Québec, pour ainsi éviter la dégradation d'immeubles, ce qui obligerait l'État québécois à intervenir et payer pour les pots cassés", conclut le RGCQ.
Montréal, le 8 mai 2013