4 décembre - Quelque 45 % des acquéreurs de condos montréalais appréhendent une hausse des charges communes. En fait, ils craignent ne pas pouvoir les honorer, indique une nouvelle étude menée par TD Canada Trust en octobre dernier.
Ce sondage indique que 64 % des acheteurs n'ont pas compris que les frais de condos peuvent augmenter en tout temps, et que 45 % d'entre eux ne pourraient se les permettre. "Les obligations financières inhérentes à la l'achat d'un condo peuvent, parfois, être plus importantes et plus complexes que ce qu'avaient imaginé les acheteurs", précise Linda Dupont, directrice régionale des ventes, Crédit personnel, TD Canada Trust.
Demeurer locataire plus longtemps ou devenir propriétaire d'un condo demande réflexion. Les avantages d'attendre avant de plonger, le temps d'accumuler une mise de fonds plus substantielle, pourrait entre autres réduire le montant des intérêts découlant d'un prêt hypothécaire.
Lors d'une transaction immobilière visant l'acquisition d'une unité de copropriété, il faut inclure tous les coûts s'y rattachant, par exemple les frais de condos, les réparations qui pourraient survenir dans un immeuble, les taux d'intérêt et l'assurance, pour ensuite les comparer aux paiements mensuels relatifs à un logement locatif, prévient Linda Dupont. Cela évitera de se retrouver pris à la gorge en cas d'imprévus sur le plan financier, une fois devenu copropriétaire.
Rappelons que plusieurs acquéreurs d'unités de copropriétés sont attirés par des charges communes dérisoires. Établies selon des calculs irréalistes par certains promoteurs, qui veulent accélérer les ventes de leurs unités, elles entraînent des déficits budgétaires qui feront qui le feront augmenter tôt ou tard, voire entraîneront des cotisations spéciales. Parmi d'autres scénarios connus, bon nombre d'administrateurs de copropriétés inexpérimentés peuvent, eux aussi, imposer des frais de condos en-deçà des montants nécessaires afin d'assurer la saine gouvernance d'un immeuble. Les conséquences peuvent être dramatiques.
Montréal, le 4 décembre 2012