13 mars - Immeuble patrimonial construit au début du siècle dernier, le Château Nasso bénéficie actuellement d'une cure de jouvence spectaculaire, ce qui permettra fort probablement de le sauver du désastre. D'abord destiné à la location d'appartements, il a ensuite été transformé en copropriété au début des années 1980.
Mais d'avoir attendu avant d'agir a fait monter les enchères. La note s'élèvera à 4,3 millions $ pour remédier à diverses problématiques. Si le tout avait été fait il y a vingt ans, les coûts n'auraient pas excédé les 300 000 $. Il faudra remplacer les deux ascenseurs désuets par un nouveau beaucoup plus spacieux, afin qu'il puisse répondre aux nouvelles normes en matière de sécurité. Le toit a aussi besoin d'une génératrice, et les appartements devront être munis de gicleurs et de haut-parleurs (alarme sonore). En outre, les escaliers qui gravissent les 10 étages que compte l'immeuble ne sont pas conformes. Leur reconstruction est devenue nécessaire pour les compartimenter. Ils répondront ainsi aux exigences en cas d'incendie.
Si la saga du Château Nasso connait un heureux dénouvement, il n'en va pas de même pour tous les immeubles. Pour cette raison, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) prépare actuellement le Code de sécurité bâtiments, qui obligera les propriétaires d'immeubles à être plus imputables en termes de gestion immobilière. Ce code, qui devrait entrer en vigueur à la fin de la présente année, imposera des inspections obligatoires pour les édifices de cinq étages et plus, ainsi que l'élaboration de plans d'entretien préventifs dont les informations devront être consignées dans un registre. Il faudra les rendre accessibles sur demande de la RBQ. Les éventuels acheteurs pourront également l'exiger. L'objectif de cette mesure vise à responsabiliser davantage les détenteurs d'immeubles, et à les sensibiliser à leur entretien adéquat.
Montréal, le 13 mars 2012