28 septembre - Après la norme ISO (International Standard Organisation), voilà que la norme IGO-9002 (Organisation internationale de gouvernance) verra officiellement le jour le 29 septembre 2011. Elle serait attribuée aux municipalités qui seront reconnues pour leur bonne gouvernance. Blainville participe à un projet pilote en ce sens, et pourrait devenir la première ville québécoise à recevoir la certification.
« Il y a un besoin dans le contexte politique actuel », lance Christian Bordeleau, comptable et initiateur de ce projet avec ses collègues Christophe Fortier-Guay et Laura Cliche. L’homme est également candidat au doctorat à la School of Public Policy and Administration de l’Université Carleton. Les villes et municipalités intéressées devront ouvrir leurs livres à l’équipe de Christian Bordeleau, qui émettra des recommandations et dirigera des formations. Les villes qui procéderont aux correctifs obtiendront la certification, laquelle pourrait leur être retirée s’il y avait dérive ou dérapage.
Il y aura des visites et inspections pour s’assurer que la certification est méritée. « Si des règles ont été établies en matière de remises de cadeaux, à titre d’exemple, il ne faut pas que ce ne soit que cosmétique. La certification est un privilège », prévient Christian Bordeleau. Les trois comptables sont appuyés par un comité d’experts dans leurs tâches, présidé par Leslie Alexander Pal, directeur du Center for Governance and Public Management de l’Université Carleton.
« La force de ce comité, c’est d’être allé chercher des normes internationales de l’Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE), de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), et de les avoir adaptées à la gouvernance locale », conclut Christophe Fortier-Guay. Cette norme pourrait être adaptée aux copropriétés, et constituerait un puissant argument de vente pour d’éventuels acheteurs. « Elle représentera fort certainement une piste de réflexion pour les administrateurs de condos », affirme Yves Joli-Cœur.
Montréal, le 28 septembre 2011
Cet texte est inspiré d'un article publié dans le quotidien La Presse