Date published: 24/05/2011

Les copropriétaires tripleront d'ici 2031

administrateur-38.jpg24 mai - Le nombre de copropriétaires québécois décuplera d’ici une vingtaine d’années, prévoit l’Institut de la statistique du Québec. À l’inverse, les ménages qui habiteront une maison individuelle n’augmenteront que de 14%. C’est ce qu’affirme Stéphane Leduc, agent de recherche et économiste à la Société d’habitation du Québec (SHQ), dans un article intitulé Les baby-boomers et le logement, publié récemment dans Habitation Québec, le bulletin d’information de la SHQ.

« Ces projections émanent d’une étude approfondie portant sur le marché de l’habitation », précise Hubert de Nicolini, directeur, Planification, recherche et développement à la SHQ. Cette étude contient notamment les profils d’habitation et les projections pour chacune des régions du Québec, incluant l’Outaouais. Les conclusions de ce document sont catégoriques : les baby-boomers seront les principaux responsables de cette explosion annoncée de la copropriété, car ils représenteront une tranche importante de la population au cours des prochaines décennies.

Actuellement, le Québec compte environ 300 000 personnes de 75 ans et plus. Ce chiffre devrait passer à un million et demi dans 20 ou 30 ans. Or, ceux qui joindront éventuellement les rangs de ce groupe d’âge pensent autrement. Pour une majorité d’entre eux, il n’est pas question d’aboutir dans une résidence pour personnes retraitées. Ils opteront plutôt pour un condo. Rappelons qu’en 2010, près de 55% des copropriétaires avaient 55 ans et plus.

Selon toute vraisemblance, les copropriétés québécoises occuperont quelque 11% du marché de l’habitation en 2031. Pour l’instant, le parc de logements dévolu à ce mode d’habitation ne représente que 5% des parts de marché. Néanmoins, en raison d’un faible taux de natalité au Québec, le nombre d’acheteurs pour tous les types de logement diminuera à la fin de la présente décennie. « Nous retournerons au seuil des mises en chantier des années 1990, et même moins que ça », conclut Stéphane Leduc.

Source : Le Droit

Montréal, le 24 mai 2011