24 janvier - Les syndicats de copropriétaires ont intérêt à se méfier des entrepreneurs en construction qu'ils embauchent, car ils devront honorer les cotisations des mauvais payeurs, par exemple celles dûes à la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST).
La copropriété baptisée Les Verrières sur le fleuve, à l'Île-des-Soeurs, l'a récemment appris à ses dépens. Ses administrateurs transigeaient depuis quatre ans avec un petit entrepreneur général, à qui elle confiait des petits mandats. Il accomplissait chaque fois un travail irréprochable, si bien qu'une relation de confiance s'est établie entre les deux parties au fil du temps. Jusqu'à ce que la CSST transmette une missive aux administrateurs les enjoignant de payer ses cotisations en souffrance.
"En 35 ans de métier, je n'avais jamais vu ça", d'indiquer Jan Towarnicki, gestionnaire aux Verrières sur le fleuve et membre de l'Ordre des administrateurs agréés du Québec (ADMA). Après avoir tenté sans succès de joindre l'entrepreneur fautif, qui ne retourne plus ses appels, cette copropriété n'aura d'autre choix que de payer. Le montant n'est pas énorme (environ 1000 $), n'empêche, il aurait pu être beaucoup plus substantiel.
Le morale de cette histoire: un syndicat ne devrait jamais baisser la garde avec ses sous-traitants, et exiger une preuve écrite à l'effet qu'ils ont bel et bien payé leurs cotisations annuelles à la CSST.
Montréal, le 24 janvier 2014