Date published: 17/01/2020

Le BAC aidera les copropriétés en Alberta

17 janvier 2019 — L’assurance pour copropriétés est devenue extrêmement difficile en Alberta, une province qui compte 9 000 syndicats de copropriétaires. Au point que le Bureau d’assurance du Canada (BAC) a décidé d’embaucher un expert en gestion du risque, afin d'accompagner les syndicats en difficulté pour qu’ils redeviennent assurables.

L’appel du gouvernement albertain a donc été entendu, lui qui a récemment interpellé l’industrie de l’assurance, dans cette province, pour aider les syndicats de copropriétaires à s’en sortir. L’expert embauché travaillera en collaboration avec les assureurs, le gouvernement provincial et les syndicats de copropriétaires. Il faut comprendre que bon nombre de copropriétés, en Alberta, peinent à couvrir leur immeuble ou se voient imposer des augmentations de primes et de franchises, souligne le BAC.

Miser sur la prévention

Or, pour contrer ce phénomène, les administrateurs de copropriété concernés seront appelés, notamment, à comprendre comment les assureurs évaluent le risque assurable. Des recommandations seront en outre formulées quant aux actions à prendre, afin de réduire les risques liés aux sinistres, selon la situation propre à chaque syndicat de copropriétaires.

Le BAC veut aussi agir comme conseiller au regard de l’historique des réclamations, ainsi que des matériaux de construction. La position géographique des immeubles sera également traitée, car elle a une incidence directe sur les taux offerts.

Fort McMurray dans la tourmente

Condolegal.com a récemment mis en ligne une actualité décrivant les énormes problèmes d’assurance dans la région de Fort McMurray, où d’énormes feux de forêt ont sévi il y a quelques années. « Nous reconnaissons la gravité des problèmes auxquels sont confrontés un certain nombre de syndicats de copropriétaires en Alberta, en particulier à Fort McMurray, et nous voulons aider toutes les parties prenantes à trouver des solutions », soutient Celyeste Power, vice-présidente, Ouest au BAC.

Au Québec, le BAC n’a toujours pas envisagé de mesures similaires. « Bien que l’on connaisse un resserrement du marché en assurance des entreprises, incluant celle des syndicats de copropriétaires, il y a peu de situations où ceux-ci n’arrivent pas à s’assurer », indique Pierre Babinsky, directeur principal des affaires gouvernementales de la division québécoise du BAC. En travaillant un peu plus fort, ajoute-t-il, les syndicats de copropriétaires finissent par trouver un assureur.

Projets de loi 141 et 16

Les projets de loi 141 et 16, qui ont été adoptés successivement ces dernières années, mettront la table pour améliorer la situation au Québec, d’ajouter Pierre Babinsky, soulignant que le BAC les a accueillis favorablement.

Très axées sur la prévention, certaines dispositions prévues dans le projet de loi 16 visant la copropriété obligeront, éventuellement, la création d’une étude du fonds de prévoyance et d’un carnet d’entretien. Quant au 141, il imposera la création obligatoire d'un fonds d'auto assurance. Avec ces outils, on espère réduire le taux de sinistralité au sein des copropriétés québécoises. Le Québec a pris du retard sur le plan législatif, « mais avec ce qui est en place maintenant, on se positionne bien par rapport aux autres provinces », conclut Pierre Babinsky.

Montréal, 17 janvier 2020
Source : Le Journal de l’Assurance