Le feu a toujours été une menace pour l’Homme jusqu’à ce qu’il puisse le domestiquer il y a environ 600 000 ans. L’usage de cet outil précieux fut ensuite un des éléments majeurs de l’évolution humaine.
Saut de géant dans le temps : Si la copropriété au Québec existe depuis 1969, son essor fut davantage marqué dans les années 80. Puisqu’une copropriété pouvait effectivement ressembler à un appartement standard, il fut choisi, à l’époque, d’agrémenter plusieurs de ces unités de foyers au bois. Après tout, le foyer au bois était, et ce même jusqu’à tout récemment, un symbole de confort, de retour aux sources, de luxe et même de sensualité. Aujourd’hui, les ébats sur une peau d’ours devant un foyer n’ont plus tellement la cote. Toujours est-il, le foyer au bois distinguait la copropriété de l’appartement ordinaire.
Aujourd’hui, le foyer au bois cause problème pour plusieurs raisons :
Et tout cela sans compter les dommages par la fumée ou les planchers endommagés par des tisons, l’asthme, etc. etc.
La règlementation entourant le chauffage au bois est de plus en plus contraignante au Québec. D’abord, Montréal a interdit, à quelques exceptions près, l’utilisation du chauffage au bois sur son territoire. La ville de Québec a, pour sa part et pour le moment, opté pour des jours spécifiques d’interdiction. Beaucoup d’autres municipalités ont des règlements en vigueur ou à l’étude actuellement.
Les assureurs, eux, sont encore moins friands de foyers au bois. Déjà qu’il y a peu d’assureurs qui acceptent d’assurer des syndicats de condos au Québec, environ la moitié de ceux-ci refusent carrément d’assurer lorsqu’il y a présence d’un foyer, qu’il soit ou non conforme. Et comme ce n’est pas tous les assureurs qui assurent tous les types de condos, les foyers au bois viennent souvent réduire carrément l’assurabilité d’un syndicat.
Les règlements sont appelés à se resserrer autour des propriétaires d’unités avec foyers au bois alors, que faire avec ceux-ci? Si certains peuvent remplacer leurs vieux appareils par de plus performants toujours acceptés, les autres options demeurent :
Le foyer au gaz n’est, pour l’instant, pas un obstacle à l’assurance. Il n’est généralement même pas surprimé. À mon avis, il ne serait toutefois pas sage de recommander cette avenue. En effet, dans un contexte de lutte à la pollution, je me permets de croire que ce type de chauffage sera visé par des restrictions plus tôt que tard.
Le foyer électrique est, quant à lui, plus près d’un téléviseur que d’un foyer. L’assureur ne considère pas le foyer électrique dans sa souscription. Ce n’est toutefois pas un objet bien utile et il ne peut pas remplacer adéquatement un foyer dans son âtre original.
L’option du retrait complet se veut donc l’option à privilégier à moyen et long terme.
Et pour ceux qui aimaient toujours le son du crépitement, la danse des flammes, la couleur chaude de ce bon vieux feu de foyer? Il restera toujours l’inoffensif feu de foyer Stingray sur vos chaines câblées…
Charles-Antoine Carra, CPA
Courtier en assurance de dommages
Fort assurances
514 374-9944 #259
3737 Crémazie Est, bureau 1001, Montréal QC H1Z 2K4