28 mars 2018 — La compagnie d'assurance Aviva revient dans le marché du condo, mais impose des conditions strictes. Elle n’acceptera désormais que les immeubles d’une valeur de plus de 10 millions $. Et pour l’instant, seul le courtier en assurances de dommages Lussier Dale Parizeau agira comme intermédiaire entre les syndicats de copropriétaires et cet assureur.
Deuxième joueur mondial en assurance auto, habitation et commerciale, Aviva a quitté le marché de la copropriété en 2015. Martin-Éric Tremblay, vice-président Québec et Atlantique chez Aviva Canada, affirmait (il y a trois ans) qu’au cœur de cette défection « figuraient les fonds de prévoyance insuffisants, en raison d’un mauvais encadrement législatif et financier au Québec. » Cet assureur ne voulait plus payer pour des dégâts qui auraient pu être évités, si les fonds de prévoyance avaient été suffisants pour entretenir correctement le patrimoine immobilier.
Un projet-pilote pour Aviva
Aviva confirme qu’elle veut revenir dans le marché du condo. Mais ce retour fera d’abord l’objet d’un projet-pilote qui durera un an. « On verra ce que ça donne ensuite. En fonction des résultats, on verra si on étend notre programme, ou si on le conserve exclusivement avec Lussier Dale Parizeau », précise Martin-Éric Tremblay.
La réinsertion d’Aviva dans ce marché a été rendue possible par l’intervention de ce courtier, qui a conçu un programme pour la convaincre de tenter une nouvelle expérience en copropriété. « Nous avions été victimes du retrait d’Aviva à l’époque. Il nous fallait trouver des alternatives », a récemment fait savoir Patrice Jean, président de Lussier Dale Parizeau.
Aviva n’acceptera que les syndicats jugés responsables
L’approche préconisée est dorénavant axée sur la prévention. Les syndicats de copropriétaires qui souhaitent souscrire une police d’assurance avec Aviva doivent démontrer, preuve à l’appui, qu’ils déploient les efforts nécessaires pour assurer la saine gestion de leur immeuble. Pour les aider à y parvenir, Lussier Dale Parizeau a développé un guide de prévention à l’attention des administrateurs de copropriété.
Seuls les bâtiments en béton seront acceptés, à la condition qu’ils soient gérés par un gestionnaire compétent. Les immeubles en brique et en bois sont dorénavant exclus, car dans un passé récent, « Ils ont été à l’origine de réclamations très coûteuses », conclut Pierre J. Gravel, directeur de compte principal, responsable de la gestion et de la coordination de l’assurance pour copropriétés chez Lussier Dale Parizeau.
Montréal, 28 mars 2018
Source : Le Journal de L’Assurance et François G. Cellier pour Condolegal.com