7 mai - Le Bureau d'assurance du Canada (BAC) a commandé un sondage SOM sur l'assurance en copropriété. Celui-ci révèle, entre autres, que 25 % des copropriétaires sondés "ne savent pas qui veille aux réparations et à l'entretien de l'immeuble". En outre, près de la moitié d'entre eux "ignore quelles sont les protections incluses dans la police d'assurance du syndicat de copropriétaires".
Ce coup de sonde indique, par ailleurs, que le tiers des copropriétaires n'a jamais lu sa déclaration de copropriété. "En d'autres termes, ils ne connaissent ni leurs responsabilités, ni celles du syndicat et du gestionnaire. Ce qui, paradoxalement, n'empêche pas une grande majorité de copropriétaires - près de 90 % - d'avoir « assez » ou « très » confiance en leur syndicat pour bien s'occuper de tout", d'ajouter le BAC.
Dégâts d'eau à la hausse
Le BAC rappelle qu'avec un "parc immobilier en copropriété vieillissant, ainsi que des dégâts d'eau en forte croissance depuis des années, les copropriétaires québécois doivent s'investir activement dans la vie de leur immeuble, et veiller à son entretien régulièrement". Toujours selon le BAC, "pour certains copropriétaires, acheter un condo "signifie ne plus avoir à s'occuper de quoi que ce soit. Cette approche n'est pas réaliste".
"Les copropriétaires doivent s'impliquer dans la gestion et l'entretien de l'immeuble, pour s'assurer que les meilleures décisions sont prises afin de préserver la valeur de leur investissement, et éviter les problèmes à plus long terme », souligne Pierre Babinsky, directeur des communications et des affaires publiques au BAC.
Cet organisme ajoute que les dégâts d'eau sont la première cause des réclamations en assurance habitation. La copropriété "ne fait pas exception" à cette statistique. Pire encore, pour chaque dollar versé en indemnisations, quelque 50 cents servent à "payer les dommages causés par l'eau". Outre la négligence d'entretien constatée dans plusieurs copropriétés québécoises, ainsi que le vieillissement du parc immobilier, les dégâts d'eau sont aussi le fait d'événements météo extrêmes. "La qualité des constructions et des réparations est également mise en cause", souligne le BAC.
Aviva se retire
Les dommages et les réclamations à la hausse ont obligé les assureurs à s'ajuster, ce qui s'est traduit par un resserrement des conditions d'assurabilité dans le domaine de la copropriété. Les primes et les franchises ont considérablement augmenté pour plusieur syndicats de copropriétaires. Ce constat a même contraint Aviva, deuxième joueur mondial en assurance auto, habitation et commerciale, à se retirer du secteur de la copropriété. Ce segment de marché résidentiel n'était plus rentable pour cette compagnie d'assurance.
Au final, le BAC croit que pour résoudre la problématique actuelle en assurance pour copropriétés, tous les acteurs qui y évoluent doivent s'y mettre. Il leur faudra travailler ensemble pour trouver des solutions qui assureront la pérennité de cette formule d'habitation", convient Pierre Babinsky. Parmi les choses à faire afin d'aider à prévenir les dommages causés par un sinistre, le BAC insiste sur l'importance (pour un syndicat de copropriétaires) d'avoir un carnet d'entretien, et de cotiser les sommes d'argent nécessaires à un fonds de prévoyance. La tenue d'un registre qui recense les travaux effectués dans un immeuble sont aussi très importants. Sans l'ombre d'un doute, le BAC pense que les copropriétaires ont un rôle à jouer pour qu'il en soit ainsi.
Rappelons que le RGCQ a mené son propre sondage sur l'assurance pour copropriétés, dont les résultats ont été dévoilé en janvier dernier. Pour plus d'information à propos de l'assurance pour copropriétés: infoassurance.ca.
Montréal 7 mais 2015