L’assurance est certainement l’un des postes budgétaires qui fait le plus grincer des dents. D’une part, c’est un poste généralement assez dispendieux, de l’autre, c’est quelque chose qui demeure idéalement inutilisé dans une lointaine filière.
Cela dit, l’assurance du syndicat de copropriété est – légalement - obligatoire alors les gens la choisissent en mal nécessaire. Heureusement, les publicitaires nous inondent de publicités sur l’assurance alors, les syndicats auront l’embarras du choix! Pas si vite…
S’il est vrai que les publicités d’assurance sont légion, il est aussi vrai que les profils d’assurés ne sont pas tous les mêmes et les assureurs ne s’adressent pas à tous les types. Regardons le tout.
Moins d’assureurs
Depuis les 30 dernières années – au moins – on assiste à un mouvement de fusion et de consolidation du marché. Ce faisant, il y a aujourd’hui beaucoup moins d’assureurs qu’il y en avait il y a de cela quelques années. Moins d’assureurs, c’est nécessairement moins de choix. Moins de choix, c’est habituellement un prix plus élevé ou des options moins intéressantes.
Moins de capacité
La capacité c’est – en gros - la valeur monétaire qu’un assureur est en mesure d’absorber lors d’un sinistre. Les capacités évoluent peu rapidement et demeurent en général limitées au même montant pendant plusieurs années. Le problème, c’est qu’avec l’inflation galopante qu’a connu le marché de la construction depuis les dernières années, les capacités n’ont pas évolué au même rythme que l’inflation. Il y a donc un manque de capacité sur le marché. L’autre phénomène qui accentue cette problématique est la densification. Un secteur plus densifié influence le calcul de capacité ou, simplement (et trop souvent), une construction d’une valeur trop élevée ne peut être prise en charge par un seul assureur.
Moins d’appétit
Obélix disait que « Quand l’appétit va, tout va ». En assurance, c’est un peu la même chose. L’appétit d’un assureur, c’est son intérêt à assurer un bien. Le syndicat de copropriété, pour plusieurs raisons, mais surtout en raison de la fréquence des sinistres et de la complexité du règlement de ceux-ci, n’est pas dans l’appétit d’une majorité d’assureurs.
Plus de normes de souscription
L’assureur aura beau vouloir assurer des syndicats et avoir la capacité d’assurer le vôtre, il ne le fera pas nécessairement. La plupart des assureurs seront restrictifs quant au type de filage, de tuyauterie, de la présence de foyers, d’âge des composantes du bâtiment, du passé de réclamations etc. etc.
Alors le goulot de l’entonnoir est toujours plus étroit : ça prend un assureur qui a de la capacité, de l’appétit et des normes de souscription favorables à votre syndicat. Au final? Il vous restera généralement un… peut-être deux assureurs qui vous offriront peut-être une, rarement deux offres envisageables… parfois même zéro. Pour ne pas rester en plan, soyez assurés par un courtier compétent qui a accès à plus d’assureurs, qui connait la copropriété et qui saura vous conseiller tant lors des urgences que sur l’assurabilité à long terme. Ce courtier sera votre meilleur allié.
Charles-Antoine Carra CPA, CMA
Courtier en assurance de dommages
Fort assurances
514 374 9944 x 259
3737 Crémazie Est, bureau 1001, Montréal QC H1Z 2K4
[email protected]