Date de publication: 13/04/2021
Une majorité de consommateurs ne peut plus accéder à la propriété
13 avril 2021 — Les consommateurs affichent un pessimisme généralisé concernant l’accession à la propriété. C’est ce qui ressort d’un sondage mené par la Banque Royale du Canada (RBC). Selon cette enquête, 62 % des Canadiens pensent que la majorité des consommateurs sera exclue du marché immobilier, au cours des 10 prochaines années, en raison des prix trop élevés. Par ailleurs, 36 % des non-propriétaires de moins de 40 ans ont renoncé à leur rêve d’accéder à la propriété.
Paradoxalement, la pandémie a permis à 44 % des répondants d’épargner plus d’argent qu’à l’habitude. Là-dessus, le sondage révèle que 60 % des Canadiens qui projettent d’acheter, d’ici deux ans, mettent en moyenne 789 $ de côté chaque mois.
Revoir sa situation financière
Les acheteurs potentiels doivent prendre en compte leur situation financière personnelle, de même que le contexte économique actuel, car ces deux éléments peuvent grandement influer sur leur capacité à acheter », précise Amit Sahasrabudhe, vice-président, Produits et acquisition, Financement sur valeur nette immobilière, RBC.
En ce qui a trait aux intentions d’achat, même si 54 % des Canadiens estiment que le marché est favorable aux vendeurs (comparativement à 41 % l’an dernier), on observe une forte augmentation du nombre de Canadiens qui songent à acquérir une propriété d’ici deux ans (30 %, en hausse de 8 % par rapport à 2020).
Mieux vaut acheter que louer
« En fait, 41 % des Canadiens sondés songent à acheter une maison plus tôt que prévu, afin de profiter des taux hypothécaires avantageux, tandis que 61 % pensent que la valeur des maisons ne pourra que grimper dans un avenir proche », note le sondage. Cela dit, quatre Canadiens sur cinq (83 %) estiment toujours que l’acquisition d’un bien immobilier est un bon investissement. De plus, la majorité d’entre eux (56 %) croit qu’il est plus judicieux d’acheter que de louer.
Les principales raisons évoquées par ceux qui reporteront leur achat sont l’incertitude économique (56 %, en hausse par rapport à 40 %), la conviction que les prix pourraient baisser (41 %), les problèmes d’accessibilité à la propriété (35 %) et l’insécurité d’emploi (30 %).
Esclave de sa propriété
Tout compte fait, acquérir une propriété et en devenir « esclave » n’est certes pas la bonne option à envisager. Épargner et établir un budget réaliste apparaît beaucoup plus logique. « La constitution d’une mise de fonds est souvent le plus grand obstacle à l’accession à la propriété, surtout dans le contexte de la pandémie où les prix ne cessent d’augmenter », d’ajouter M. Sahasrabudhe. Autrement dit, le montant de l’acompte doit être proportionnel à la flambée des prix.
Le rêve d’accéder à la propriété
En somme, bien que la situation financière de chacun soit unique, bon nombre de Canadiens qui ont réduit leurs dépenses, au cours de la dernière année, ont pu accroître leur épargne et ainsi se rapprocher de leur rêve de devenir propriétaires. » Rappelons que ce sondage (en ligne) a été mené par la firme Ipsos Reid, du 21 au 28 janvier 2021 pour le compte de RBC. Il a interrogé 2 000 Canadiens de 18 ans et plus.
NDLR: Selon RBC, dans la région du Grand Montréal, le prix médian d'une copropriété a augmenté de 14,7 % d'une année sur l'autre, au premier trimestre, et de 7,8 % dans le centre de Montréal.
Montréal, 13 avril 2021
Source: RBC