Date de publication: 09/09/2019
L’achat d’un condo devrait être un investissement à long terme
9 septembre 2019 — L’achat d’un condo devrait être un investissement à long terme, car une revente quelques années seulement après son acquisition n’est pas toujours profitable. Ainsi, on pourra notamment amortir les frais liés au démarrage et à la vente (ex. : droits de mutation, frais de notaire, déménagement, rénovations mineures, frais de courtage et assurance hypothécaire).
Selon les actes publiés au Registre foncier du Québec et compilés par JLR, 11 % des copropriétés acquises entre 2015 et 2016 ont été revendues avant le 1er janvier 2019. Parmi ces transactions, le gain médian à la revente a été de 5,2 %, tandis que 26 % ont été revendues à un prix égal ou inférieur au prix d’achat. Il s’agit néanmoins d’une amélioration par rapport à la même analyse effectuée 3 ans plutôt.
Gain médian
En 2016, le gain médian des copropriétés revendues après un court délai de possession était de 3,9 %, alors que 30 % des copropriétés ont été revendues à un montant égal ou inférieur au prix d’achat.
La reprise récente du marché immobilier a contribué à l’amélioration du gain médian, toutefois les statistiques précitées sont encore influencées par des années où le marché immobilier était moins vigoureux. Les gains ont probablement été plus élevés pour ceux qui étaient copropriétaires depuis peu, et qui ont revendu leur condo en 2019.
Rendement variable
Selon la localisation de la copropriété et les améliorations effectuées, le rendement peut varier grandement d’une unité à l’autre. Ces variations n’incluent pas les différents frais engrangés par l’acquisition et l’entretien d’un condo. Une fois ces coûts comptabilisés, un gain escompté peut rapidement devenir une perte.
Dans les cas où la mise de fonds est faible, il est même possible, étant donné les autres frais à payer, que la transaction ne permette pas au vendeur de rembourser l’entièreté de son prêt hypothécaire.
Revendre un condo acheté neuf
Parmi les copropriétés étudiées, certaines étaient neuves au moment de l’acquisition en 2015 ou 2016. Le gain sur ce type de propriété était 0,2 % plus élevé que celui sur les autres reventes. Toutefois, la variabilité du rendement est plus grande dans le secteur du neuf. Ainsi, malgré un gain médian plus important, la proportion de reventes à perte est 5 points de pourcentage plus élevé pour les propriétés acquises neuves.
Lors d’un achat sur plan, l’impact de certains facteurs sur la valeur de la copropriété est difficile à mesurer. Par exemple, le bruit ambiant, la taille réelle de la propriété et la qualité de construction ne sont généralement constatés par l’acheteur qu’à la fin du projet, et peuvent influer sur le prix lors de la revente de l’unité.
Bref, lors d’une revente à court terme, un propriétaire s’expose au facteur cyclique du marché immobilier. Un profit intéressant pourrait être encaissé, mais les risques d'une perte peuvent aussi être élevés. De manière générale, considérant tous les coûts liés à l’achat et la fluctuation des prix dans le domaine de l'immobilier, mieux vaut acquérir pour du long terme. On minimisera ainsi les risques associés aux pertes.
Pour en savoir davantage à ce sujet, on peut consulter l’étude complète de JLR.
Montréal, 9 septembre 2019
Source: Les Affaires