Date de publication: 27/06/2019
Accès à la propriété : Toronto et Vancouver sont les deux pires villes au pays
27 juin 2019 — Toronto et Vancouver sont les deux pires villes, au pays, en ce qui a trait à l’accessibilité à la propriété. Malgré que le seuil d’accession se soit légèrement amélioré dans la Ville-Reine, en 2018, il y demeure plus élevé que jamais. Vancouver n’échappe pas à ce constat, où la crise d’accessibilité persiste aussi dans cette région. C’est ce qui ressort du plus récent rapport Tendances immobilières et accessibilité à la propriété de Recherche économique RBC.
« Les graves problèmes d’accessibilité constituent un obstacle insurmontable pour la plupart des résidents de Toronto, de Vancouver et de Victoria », révèle ce rapport. Dans la Ville-Reine, la mesure globale RBC s’est établie à 66 % pendant le premier trimestre de 2018. Cette mesure exprime une proportion du revenu d’un ménage. Sa diminution indique une augmentation de l’accessibilité à la propriété. Les prix amorcent « une progression modérée » à Toronto, néanmoins, « RBC entrevoit peu de perspectives d’amélioration significative à court terme. »
Vancouver est dans le même bateau
Après quelques années difficiles, à Vancouver, la « tendance marquée à la baisse des reventes » a pris fin ce printemps. « Malheureusement pour les acheteurs potentiels, la crise d’accessibilité persiste dans la région », ce qui continuera à peser fortement sur la demande des acheteurs dans un avenir prévisible, poursuit le rapport. La mesure globale de RBC dans cette ville a reculé pour un troisième mois d’affilé (au premier trimestre de 2018), bien qu’elle se situe à 82 %.
La copropriété est-elle plus accessible?
Dans la région de Vancouver, seule une famille sur huit gagne un revenu suffisant pour couvrir les coûts de propriété. À Toronto et Victoria, cette proportion est de une sur cinq. Comme les appartements en copropriété sont plus abordables, ce type de logement est à la portée d'un plus grand nombre de familles. Toutefois, à peine plus d'un quart d'entre elles seraient en mesure d'en assumer les coûts à Vancouver, et seulement un tiers à Toronto. Dans la plupart des autres marchés, près des deux tiers des familles peuvent envisager l'achat d'un appartement en copropriété.
Montréal, beaucoup moins chère
Quant au marché montréalais, où l’accessibilité à la propriété est bien meilleure qu’à Toronto et Vancouver, le coût des propriétés affiche néanmoins une « tendance haussière ». La mesure globale de RBC se chiffre à 44,3 % dans la métropole. Elle demeure inchangée par rapport au quatrième trimestre de 2018, quoiqu’elle « se rapproche de son sommet sur 10 ans, et dépasse largement la moyenne à long terme (de 38,6 %).
Malgré ce constat observé dans la Ville-Reine, ce rapport indique que dans l’ensemble du pays, l’accessibilité à la propriété s’est améliorée, et ce, pour un deuxième trimestre consécutif. On a même constaté un recul des prix dans l’Ouest du Canada, ainsi que dans certaines régions de l’Atlantique.
Comment expliquer cette amélioration?
L’amélioration de l’accessibilité à la propriété est, avant tout, attribuable au ralentissement du marché provoqué par les pouvoirs publics, contribuant ainsi à faire baisser la valeur des propriétés dans un certain nombre de marchés canadiens.
“Bien que les prix à Toronto et Vancouver soient très loin de ceux que les ménages peuvent se permettre, les décideurs devraient se réjouir des progrès réalisés dans l’ensemble, afin de rétablir l’accessibilité à la propriété à la grandeur du pays”, estime Robert Hogue, économiste principal chez RBC. La proportion de familles en mesure d’accéder à la propriété est élevée dans les marchés les plus accessibles du Canada, soit Saint John, St. John’s, Régina, Québec et Halifax, conclut-il.
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Par François G. Cellier pour Condolegal.com
Montréal, 27 juin 2019