Date de publication: 14/06/2019

Les acheteurs résidentiels sont allergiques aux risques financiers

14 juin 2019 — Les trois quarts des acheteurs d’habitations dans trois grandes villes canadiennes ne sont pas prêts à prendre des risques financiers, afin d’acquérir une propriété résidentielle. C’est ce que révèle une récente étude menée à Montréal, Toronto et Vancouver par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Dans son dernier rapport intitulé Le marché sous la loupe, la SCHL analyse les perceptions et la propension au risque des acheteurs d’habitations dans ces trois grandes villes, qui représentent les marchés les plus importants en ce domaine au Canada. Elle y présente les faits saillants de l’Enquête, qui a été menée à l’automne 2018, en ce qui a trait aux motivations des acheteurs de logements.

Un achat risqué? Non merci!

L’Étude révèle, au premier chef, qu’une forte majorité d’acheteurs (75 %) ne sont pas disposés à prendre des risques financiers. Ce résultat était semblable dans les trois marchés étudiés : 77 % à Montréal, 72 % à Toronto et 76 % à Vancouver. Il faut savoir que chez les acheteurs de logements, l’appétit pour le risque financier diminue avec l’âge.

Parmi les acheteurs de moins de 35 ans, 88 % avaient un certain intérêt pour le risque financier. Plus leur revenu était élevé, plus les répondants étaient prêts à prendre ces risques. Mais parmi ceux qui n’étaient pas disposés à le faire, quelque 31 % gagnaient moins de 60 000 $ et seulement 11 % gagnaient plus de 200 000 $.

Facteurs subjectifs

Par ailleurs, les répondants ont considéré que les facteurs fondamentaux traditionnels, dont la croissance de l’emploi, la variation des taux d’intérêt et la croissance démographique ont moins d’influence que les facteurs subjectifs liés à la spéculation, par exemple en ce qui concerne l’attrait d’une ville et la présence d’investisseurs étrangers.

D'ailleurs, quelque 52 % des personnes sondées croient que les investisseurs étrangers ont une grande influence sur le prix des logements dans la métropole. Cette proportion a atteint 52 % en 2018, en comparaison des 42 % obtenus l’année précédente.

Cette croyance axée sur la subjectivité, qui aurait une plus grande influence sur les prix, peut amener un acheteur à s’attendre à ce qu’ils augmentent. Par conséquent, il pourrait être plus disposé à payer plus cher pour acquérir une propriété résidentielle. À preuve, à Montréal, la proportion d’acheteurs qui l'ont payé plus cher que prévu est passée de 24 % en 2017 à 28 % en 2018.

Par François G. Cellier pour Condolegal.com
Montréal, 14 juin 2019