13 mars 2019 — Les moisissures ne sont pas que le lot des appartements locatifs. Certaines copropriétés n’échappent pas au phénomène. Ce fléau est bien souvent causé par l’enveloppe d’un bâtiment poreuse, qui laisse passer l’air et l’eau. Il en résulte une croissance fongique qui peut rendre ses occupants malades.
On apprenait, récemment, qu’il faut attendre une éternité, à la Régie du logement, pour que les plaintes concernant des moisissures dans un appartement y soient traitées. Pourtant, quelque 28 % des ménages montréalais doivent composer avec cette réalité, malheureusement, ils doivent attendre plus de quatre ans avant d’obtenir un jugement, selon La Presse. Une fois ce jugement obtenu, un propriétaire doit faire les travaux correctifs, ou encore accorder une compensation aux personnes touchées.
Monoxyde de carbone
Le prochain magazine Condoliaison traitera des moisissures dans sa prochaine édition. Ce dossier portera plus spécifiquement sur la qualité de l’air intérieur. Outre les moisissures et les champignons qui peuvent gangrener un immeuble, à moins d’intervenir pour éradiquer le problème, les contaminants dans l’air intérieur peuvent égalemenr provenir du monoxyde de carbone (foyers), de matériaux de construction qui contiennent des colles et autres produits chimiques, mais aussi de certains produits ramenés du supermarché ou d’autres magasins.
Le gouvernement québécois déposera une réforme de la Régie du logement, jugeant inacceptables les longs délais d’attente, notamment dans le traitement des plaintes concernant des moisissures, a également appris La Presse.
La Ville de Washington, dans le District de Columbia, a créé un Tribunal de l’insalubrité en 2010. Seules les causes liées à l’insalubrité y sont entendues. En outre, cette cour dispose d'un service d’inspection pour examiner (en toute objectivité) l’état des logements. Québec devrait-il faire de même? C'est à suivre.
Par François G. Cellier et La Presse
Montréal, 13 mars 2019