17 février 2019 — Les condos de luxe se vendent très bien dans le Grand Montréal. L’année dernière, quelque 136 appartements valant au moins 1 million $ ont trouvé preneur dans cette RMR (Région métropolitaine de recensement), ce qui représente 38 de plus qu’en 2017. On remarque, aussi, que 24 unités vendues en 2018 ont franchi la barre des 2 millions.
Ces sommes illustrent la transformation de la clientèle. Selon Marie-Yvonne Paint, qui a développé une expertise dans le domaine des condos haut de gamme : « Il y a quatre ou cinq ans, jamais, au grand jamais, on n’aurait cru que Montréal aurait pu afficher de telles statistiques. On n’avait pas les acheteurs et il manquait de condos de luxe. »
Tours à condos prospères
Les constructeurs ont fait des études de marché et constaté la très forte demande pour ces produits. « C’est pour cette raison que toutes ces tours se sont construites et très bien vendues », affirme-t-elle.
Royal LePage prévoit que le prix médian des copropriétés de luxe devrait augmenter de 8 % en 2019, pour atteindre environ 1,3 million. Les spécialistes interrogés croient, de leur côté, que les prix garderont la même tendance pendant des années. « Tant qu’il n’y aura pas de taxe pour les étrangers, l’essor va se poursuivre », affirme pour sa part Simon Léger, directeur chez Remax.
Le prix médian s’envole
Le prix médian des condos de prestige dans le Grand Montréal s’est accru d’environ 115 000 $ l’année dernière, selon Royal LePage, ce qui représente une augmentation de 10 % par rapport à 2017. Quant au nombre de transactions, il a grimpé de 33,6 % durant la même période.
Les acheteurs étrangers ont fui Toronto et Vancouver, qui leur imposent dorénavant une taxe de 15 %, ce qui a encouragé cette clientèle à investir à Montréal. « Certaines tours sont occupées par des Asiatiques dans une proportion de 60 %. Plusieurs d’entre eux sont des investisseurs : ils achètent quatre, cinq ou six copropriétés en même temps pour avoir un bon prix. Ils les louent ensuite entre 7 000 et 8 000 $ par mois.
“Montréal est une force tranquille qui monte progressivement. Le marché de l’emploi va bien, et le taux de chômage est au plus bas depuis les années 70. Les gens ont confiance en Montréal”, conclut Simon Léger.
Montréal, 17 février 2019
Source : La Presse