24 juillet 2018 — La Colombie-Britannique est proactive dans sa lutte contre la location à court terme. À preuve, cette province a récemment décrété une majoration substantielle des amendes, qui sont imposées aux copropriétaires irrespectueux des règles en vigueur liées à cette activité.
À compter du 30 novembre 2018, les amendes maximales passeront de 200 $ à 1 000 $ par jour d’infraction. Ce montant pourrait s’ajouter aux 1 000 $ quotidiens déjà prévus, si le copropriétaire du logement n’a pas le permis pour faire ce type de location.
Modification précieuse
Tony Gioventu, directeur général de l’association des propriétaires d’immeubles en copropriété de la Colombie-Britannique, estime « Qu’il s’agit d’une modification précieuse, pour les copropriétés qui interdisent ce type de location. »
Cette amende revue à la hausse vise à en décourager l’expansion, car elle peut perturber la quiétude des occupants d’une copropriété. On veut aussi freiner l’augmentation drastique des loyers, indique Selina Robinson, ministre des Affaires municipales et du Logement.
Protéger les familles
Selon elle, il n’est pas rare d’entendre des histoires de locataires qui perdent leur logement, afin que celui-ci puisse être loué court terme. « Grâce à ce changement, nous pouvons nous assurer qu’il existe un parc locatif disponible, à long terme, pour les personnes et les familles qui en ont besoin », dit-elle.
Selina Robinson ajoute que cette mesure s’inscrit dans le plan d’action pour le logement sécuritaire et abordable du gouvernement provincial, introduit en avril dernier, dont l’un des objectifs est de régler les problèmes liés au bruit et à la sécurité des personnes, qui peuvent parfois résulter de la location de type Airbnb.
Rappelons que pour louer son condo à court terme, en Colombie-Britannique, il faut détenir un permis annuel qui coûte 49 $. Quant aux frais d’inscription, ils s’élèvent à 54 $.
Montréal, 24 juillet 2018
Source : Radio-Canada