17 juin 2017 — Les ventes de propriétés canadiennes ont chuté de 6,2 % en mai, comparativement au mois précédent, en raison (principalement) d’une taxe imposée aux acheteurs étrangers dans la région du Grand Toronto. Il s’agit de la plus importante baisse mensuelle en cinq ans, a souligné l’Association canadienne de l’immeuble (ACI).
Seulement dans le Grand Toronto, les ventes ont baissé de 25,3 %, par rapport à avril. Ces données indiquent que bien qu’elles soient locales, ces modifications apportées dans un marché aussi vaste que la Ville-Reine (en Ontario) peuvent avoir des répercussions à l’échelle nationale. À tous le moins, elles ont rééquilibré l’ensemble du Grand Golden Horseshoe, a révélé l’économiste en chef de l’ACI, Gregory Klump.
Rappelons qu’il y a un mois, le gouvernement ontarien a institué plus d’une dizaine de mesures, lesquelles visaient à stabiliser le marché de l’immobilier en proie à une vrille spéculative. Parmi les politiques adoptées figurait une taxe de 15 % imposée aux acheteurs étrangers. Il fallait agir ainsi, car les prix avaient bondi, rendant le marché hors de portée pour plusieurs acheteurs de propriétés.
« Étant donné le fort recul économique, démographie et financier, il ne faut pas s’attendre à ce que le marché du Grand Toronto ne se relève pas », estime Sal Guatieri, un économiste principal de la Banque de Montréal. Il estime que « la balle » est désormais « dans le camp de la Banque du Canada », qui devra sortir « l’artillerie lourde » en haussant les taux d’intérêt. La banque centrale a laissé entendre, cette semaine, que l’époque des taux d’intérêt historiquement bas pourrait tirer à sa fin.
Au pays, le coût moyen des résidences vendues en mai se chiffrait à 530 304 $. Ce coût a été gonflé par les marchés de Toronto et de Vancouver, où le prix moyen d'une propriété atteint respectivement 863 910 $ et 1,11 million $.
Montréal, 16 juin 2017
Source: Presse canadienne