26 mai 2017 — Les hausses fulgurantes du prix des propriétés, en Ontario, nécessitaient l’adoption de mesures pour en freiner la poussée. C’est ce que le gouvernement a fait dans cette province, en imposant une taxe de 15 % aux acheteurs étrangers, sans compter 15 autres mesures visant à freiner le marché de la vente et l’augmentation des loyers.
Similaire à celle décrétée en Colombie-Britannique, cette taxe entrera rétroactivement en vigueur à partir de jeudi. Elle s’appliquera non seulement à Toronto, mais aussi à un vaste territoire situé dans le sud de l’Ontario. Elle ciblera les acheteurs qui ne sont pas citoyens canadiens ni citoyens permanents.
"Nous essayons de stabiliser le marché", a affirmé jeudi dernier le ministre des Finances, Charles Sousa, qui avait admis que les familles étaient "écoeurées" de cette surenchère. En ce qui a trait au marché locatif, tous les logements seront assujettis à une hausse limitée des loyers. Les immeubles construits après 1991 n'en seront plus exempts.
Parmi d’autres actions prises pour stopper la spéculation immobilière à la hausse en Ontario, ses élus ont également imposé une taxe sur les logis vacants (comme à Vancouver), une hausse des loyers limitée au taux d’inflation pour tous les logements locatifs, ainsi qu’une interdiction, aux spéculateurs, d’acheter des logements avant leur construction pour ensuite les revendre à profit.
Plusieurs experts estiment que cette mesure aura un effet temporaire sur l’augmentation du prix des maisons et des condos. Dans la grande région de Toronto, leur prix a bondi de plus de 30 % en un an seulement. À Toronto, une maison unifamiliale se vend en moyenne 1,5 million de dollars.
Montréal, 26 mai 2017
Source : Radio-Canada