17 mai 2017 — L’immobilier représente une force économique de premier ordre. Sa valeur totale dépasse largement les revenus annuels d’une économie. Au Québec, en 2016, la valeur totale des propriétés immobilières (incluant les immeubles résidentiels, commerciaux, industriels ainsi que les terrains) se chiffrait à 1,07 billion de dollars.
Cette somme équivaut à 2,7 fois le Produit intérieur brut (PIB) de la province, où l’ensemble du parc immobilier y a cru de 91 % en termes de valeur, par rapport à 2006. Cette année-là, ce même parc était évalué à 560 milliards en dollars de 2016. Ce gain considérable en 10 ans s’explique, notamment, par le nombre d’unités d’évaluation qui a grimpé de 13 %, suite à l’ajout de nouvelles constructions.
Toutefois, l’augmentation de la valeur moyenne d’une propriété représente le principal facteur justifiant cette hausse. Selon le type de propriété, cette valeur est passée de 27 % à 149 %. Tout cela pour dire qu'au Québec, le secteur résidentiel représente, à lui seul, plus de 2,4 millions de propriétés. Celles-ci valaient plus de 735 milliards de dollars en 2016.
Si le nombre des copropriétés est toujours largement inférieur à celui des propriétés d’un logement, leur croissance n’en a pas moins été fulgurante. La dernière décennie appartient incontestablement aux condos, qui ont augmenté (en nombre) de 77 % par rapport à 2006. En comparaison, le nombre de propriétés d’un logement (autres que les condos) n’a progressé que de 15 % sur ces mêmes 10 années.
Les copropriétés neuves invendues se sont multipliées depuis un certain temps, ce qui a considérablement ralenti la cadence des mises en chantier dans ce segment de marché résidentiel. Qu’à cela ne tienne, même si le rythme a diminué, la poussée irrésistible des condos fonce à une vitesse autrement plus élevée que celle des autres résidences d’un logement.
En raison des terrains vacants qui se raréfient en milieu urbain, ainsi que d’une population en croissance, la copropriété prendra une place toujours plus grande au cours des prochaines années. Dans certaines régions québécoises, elle est désormais devenue le choix numéro un des acheteurs d’unités résidentielles.
Montréal, 17 mai 2017
Source: Les Affaires