Date de publication: 10/09/2016

Condos: la location prend du galon

10 septembre 2016 — Les condos offerts en location prennent du galon. Le phénomène s’est accentué au fil du temps, plus particulièrement dans les grandes régions métropolitaines du pays, dont Montréal, Québec et Gatineau.

C’est ce qui ressort de l’enquête locative 2015 menée par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui fait le point sur ce marché chaque année. L’an dernier, cet organisme a étendu sa couverture à la RMR de Gatineau, qui se joint aux RMR de Montréal et de Québec.

À Montréal, « La proportion des copropriétés offertes en location augmente progressivement depuis 2011. Elle est passée de 13, 3 % en 2014 à 14, 8 % en 2015 », rapporte l’enquête. Pendant la dernière année, plusieurs copropriétés ont été construites, ce qui participe à gonfler l’offre dans ce créneau résidentiel.

Les appartements détenus en copropriété à louer sont très prisés par les locataires. À preuve, dans cette niche, le taux d’inoccupation a atteint 3 % en 2015 (dans la région de Montréal), comparativement à 4 % pour le marché locatif traditionnel. Il s’agit du premier écart entre les deux depuis 2011. « Il est vraisemblable qu’une part des ménages ait quitté son logement pour emménager dans une copropriété, contribuant ainsi à la détente sur le marché traditionnel », observe la SCHL.

La RMR de Québec n’échappe pas à la vague des condos locatifs, qui est passée de 10,2 % en 2014 à 11,3 % en octobre 2015. Cela dit, le marché locatif traditionnel n’a pas été déclassé par les condos dans la Vieille-Capitale. « L’offre en copropriété a augmenté, mais la demande n’a pas tout à fait suivi », constate la SCHL.

Quant à la région de Gatineau, la copropriété en location y avoisine les 30 %. Ce constat s’explique, principalement, par les conditions de marché relativement plus détendues dans le marché du neuf, mais aussi celui de la revente. « Cette situation a manifestement contraint plusieurs propriétaires et constructeurs à recourir à la location, en attendant des conditions plus favorables à la vente », fait remarquer la SCHL.

Différence de prix

À Montréal, il y a une marge considérable entre le prix des condos et des appartements locatifs traditionnels. La différence entre les deux atteint environ 50 % en faveur de la copropriété. À titre d’exemple, les condos comprenant deux chambres à coucher se louaient en moyenne 1 140 $ en 2015. L’écart est d’environ 35 % à Québec.

Cette situation s’explique par le fait que le parc des copropriétés est généralement plus récent, plus luxueux et « assorti de services particuliers », ce qui attire davantage ceux qui ont les moyens d’y accéder.

Montréal, 10 septembre 2016