Date de publication: 28/02/2016

L'émergence des microcondos

28 février 2016 — Phénomène émergeant au centre-ville de Montréal et dans Griffintown, les microcondos se multiplient. Jadis destinés aux premiers acheteurs moins fortunés, ou à ceux qui désiraient obtenir un pied-à-terre, ils sont désormais prisés par une clientèle beaucoup plus diversifiée.

Les appartements dont il est question couvrent des superficies inférieures à 500 pieds carrés. Aux dires des personnes qui les achètent, vivre dans un espace aussi exigüe n’a rien de déplaisant, bien au contraire.

De nos jours, plusieurs baby-boomers, aussi appelés « empty nester », achètent un tout petit condo pour ne plus être pris dans la circulation matin et soir. Il s’agit d’un investissement pour eux, puisque certains voudront le revendre à la retraite.

Les jeunes âgés de 20 à 30 ans en font eux aussi un choix logique, car plusieurs d'entre eux se marient plus tard. Acheter une maison en banlieue pour élever une famille n’est donc pas une priorité. « Les jeunes ont peu d’attaches à leur environnement. S’ils changent d’emploi, ils sont prêts à déménager », explique Mathieu Collette, directeur des études de marché du condo, Groupe Altus.

La vie dans un microcondo doit être ergonomique. Il faut que tout soit planifié au centimètre près, comme dans la cabine d’un bateau. Les personnes qui y vivent ont besoin d’espaces de rangement. Les meubles cumulent plus d’une fonction et les électroménagers sont compacts.

Comme la superficie de ces appartements est petite, leur propriétaire ont généralement accès à une terrasse sur le toit, une piscine, un salon et une salle d’entraînement, pour ne citer que ces exemples. « Les espaces communs du complexe et la vie de quartier sont complémentaires », précise La Presse. L’appartement sert à aller y dormir ou se changer.

Rappelons que les microcondos sont principalement achetés par une clientèle jeune, des célibataires, des étudiants, des baby-boomers ainsi que des investisseurs. Ces derniers les loueront ensuite plus cher (au pied carré) qu’ils ne les ont payés.

Montréal, 28 février 2016
Source: La Presse