11 janvier 2016 — Les mises en chantier de maisons individuelles ont connu un « creux historique » en 2015, confirme la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL). Du moins dans les grands centres urbains du Québec.
Le bilan annuel des mises en chantier en 2015 (33 029) est sensiblement le même qu’en 2014, à la différence que les constructions de logements collectifs étaient en hausse, alors que les mises en chantier de maisons individuelles ont poursuivi leur chute cette année.
« Comprendre la dégringolade du marché des maisons individuelles neuves, c’est comprendre l’ascension de celui des appartements. Depuis plus de dix ans au Québec, le vieillissement progressif de la population, les stratégies de densification urbaines et la recherche de logements plus abordables ont tous motivé une demande et une offre croissante d’appartements », nous dit Kevin Hugues, économiste principal à la SCHL pour le Québec.
En d'autres termes, les copropriétés, les résidences pour aînés et les logements locatifs traditionnels ont supplanté le marché des maisons individuelles. À moins d’une situation exceptionnelle, « un renversement de vapeur semble peu probable »,d'ajouter Kevin Hughes.
Le grand Montréal n’échappe surtout pas à cette nouvelle réalité. Les mises en chantier y ont été soutenues en 2015, grâce au démarrage d’ensembles locatifs. Dans ce segment de marché, le cumul pendant la dernière année a augmenté d’environ 80 %, par rapport à celui de 2014.
Pour l'heure, les résidences pour aînés et les logements locatifs traditionnels sont les grands responsables de ce bond prodigieux des mises en chantiers. La copropriété a été mise en veilleuse depuis quelque temps, à cause des nombreux condos qui demeurent invendus. Un tel constat incite les promoteurs à se tourner vers d'autres type d'immeuble résidentiels qui trouvent preneurs dans une proportion beaucoup plus large.
Montréal, 11 janvier 2016