4 janvier 2016 — Un syndicat de copropriétaires situé à Richmond, en Colombie-Britannique, tient ses assemblées générales annuelles en utilisant le mandarin comme langue de communication.
Il n’en fallait pas plus pour que quatre copropriétaires du complexe Wellington Court (la copropriété concernée dans ce litige) portent plainte à la Commission des droits de la personne.
Selon ce que rapporte Radio-Canada, les résidents anglophones ne se sentent pas les bienvenus pendant ces assemblées. Ils se disent victimes de discrimination raciale de la part du nouveau conseil d’administration (CA), qui a été élu en juillet dernier.
« Nous sommes au Canada, j’espère qu’on est tous égaux », souligne Andreas Kargut, l’un des plaignants. Il affirme que le CA discute parfois d’approbations concernant des opérations d’entretien coûteuses, sans traduire adéquatement les discussions en anglais.
Le dépôt de cette plainte est survenu lorsque le président du CA, Ed Mao, a indiqué qu’ils étaient les bienvenus lors des réunions, mais qu’il n’avait « aucunement l’intention de parler en anglais », d’ajouter Andreas Kargut.
Ce dernier a enregistré l’assemblée du 8 décembre dernier. Il affirme que pendant les discussions qui ont duré une heure et demie, « Ed Mao a seulement parlé en anglais pour lui demander de s’asseoir ». Quant au principal intéressé, Ed Mao lui-même, il ne veut pas commenter l’affaire.
Du jamais vu
L’avocat Patrick William, qui a développé une expertise en règlements de conflits en copropriété, soutient « qu’il n’a jamais entendu parler d’un cas pareil ». Il précise qu’aucune loi provinciale n’oblige les syndicats de copropriétaires à tenir leurs assemblées en anglais.
Ce juriste suggère que le CA trouve un terrain d’entente à l’aide d’un médiateur, ou qu’il paie pour un service de traduction, afin que tous les résidents puissent comprendre les discussions pendant les assemblées générales annuelles
Montréal, 4 décembre 2016
Source : ICI Radio-Canada